Encouragés par le sondage Angus Reid de juin dernier, qui plaçait Juste pour rire au sommet des festivals préférés des Québécois, les organisateurs ont présenté leur bilan avec le sourire. Un bilan de santé positif, doublé d'une transplantation réussie dans le Quartier des spectacles.

«C'est mon 11e festival et ça a été mon meilleur, a affirmé Éric Belley, directeur général de l'événement. Dans l'ensemble, on a dépassé nos objectifs.» Plus de 200 000 billets vendus à ce jour pour les 180 spectacles en salle. On a souligné le succès des sept Galas Juste pour rire, et des spectacles comme La mélodie du bonheur, L'avare et Tap Dogs, qui seront d'ailleurs présentés en supplémentaires - jusqu'au 31 juillet pour L'avare et Tap Dogs, jusqu'au 4 septembre pour La mélodie du bonheur.

La grande nouveauté cette année était le transfert des Arts de la rue du Quartier latin à la place des Festivals. «On a décidé ça en janvier et fait le saut sans filet, nous a confié Éric Belley. J'en ai mal dormi!» Semble-t-il que la résistance à l'interne était forte, mais finalement, «la crémaillère est réussie, et d'ici 2012, ça va être vraiment notre lieu.»

Danielle Roy, directrice artistique des Arts de la rue, abonde dans le même sens. «Nous avons pensé en fonction du site, c'était notre travail cette année. Moi, je trouve que le site magnifie les Arts de la rue.» Le grand défi aura été de faire travailler tous les artisans au même endroit, alors qu'ils étaient disséminés un peu partout dans le Quartier latin.

Danielle Roy était particulièrement fière du succès du défilé Le Grand Charivari, inspiré par le carnaval de Bâle en Suisse, ainsi que les présentations du Grand Bisou et de Pink Cendrillon - dont elle portait le chapeau coloré en conférence de presse.

Du côté de Just for Laughs, le directeur Robbie Praw estime qu'il s'agissait de la plus importante programmation du volet anglophone depuis les débuts du festival. Et la tête d'affiche de 2010 aura été sans contredit Steve Martin, qui a séduit tout le monde.

Zoofest, le petit nouveau qui n'a que deux ans, aura réussi à faire sa place selon son directeur artistique, Martin Durocher. «Le bouche-à-oreille a fonctionné, nous avons doublé notre fréquentation.» Environ 30 000 spectateurs ont profité de ce qui se veut «l'enfant terrible de Juste pour rire», même que du côté anglophone, les spectacles affichaient complets. «Nous reviendrons en force l'an prochain.»

Bref, «c'est un rendez-vous amoureux réussi» pour Éric Belley, entre le public et le Festival Juste pour rire.