François Bellefeuille, 34 ans

BIO: Croyez-le ou non, François Bellefeuille a commencé sa vie professionnelle comme vétérinaire, et détient un doctorat de l'Université de Montréal dans ce domaine pour le prouver! Il a même tenu des chroniques à ce sujet pendant de nombreuses années, à CFCF 12 et V. Mais l'appel de l'humour, un vieux rêve, était trop fort, et il a ajouté un diplôme de l'École nationale de l'humour à son tableau. On pourra le voir au Gala de Laurent Paquin, les 11 et 12 juillet.

Pourquoi avoir choisir de faire carrière en humour?



J'ai étudié en médecine vétérinaire, ça faisait plaisir à ma mère, j'aimais les animaux, mais j'avais aussi un côté créatif. C'est en participant à un spectacle à l'université, parce que ça marchait très bien, que j'ai eu l'idée qui m'est restée en tête. Et j'ai eu une pulsion, je me suis présenté à l'École nationale de l'humour. J'ai été accepté. C'est le coup de pouce qu'il me fallait pour me lancer. Ça voulait dire que j'étais assez bon pour m'essayer, même si être vétérinaire, c'est aussi une passion et que je vais le rester toute ma vie.

Ton meilleur gag?

«Moi je suis un perfectionniste, mais j'ai le pire défaut qui vient avec, je suis paresseux. Comme l'autre jour, je voulais faire de la sculpture, j'avais le goût de me tailler un faucon. J'ai pris une grosse bûche de bois pis j'ai commencé à tailler mon faucon. Après une dizaine de coups, j'étais tanné, j'ai arrêté. Mais je l'ai quand même mis dans mon salon, pis étant donné que je suis perfectionniste, à chaque fois que je le vois ça me tiraille parce que... maudit que ça pas l'air d'un faucon!»

Ton pire gag?

J'essaie de les oublier. Une fois, à l'école, un de mes punchs se terminait par ces mots: «Pas sûr.». J'étais certain que ça allait rentrer comme une tonne de brique. Mais il n'y avait pas de réaction. Alors je l'ai répété. «PAS SÛR!». Mes collègues rient encore de moi depuis. En fait, mon pire gag, je le réécris à chaque jour...

Un premier gala, c'est quoi pour un jeune humoriste?

C'est ce qui définit que tu deviens professionnel. C'est comme le recrutement pour le hockey, tu tombes dans les ligues majeures. Après, ça ne veut pas dire que tu vas avoir une grosse carrière, mais c'est le début de tout.

Tes humoristes préférés?

Yvon Deschamps, Daniel Lemire, Louis C.K., les Monty Python, Martin Petit, Dominic Paquette.

Ce que tu trouves mauvais en humour?

La difficulté de percer. On dirait que le public rit toujours plus lorsqu'il s'agit de quelqu'un de connu. C'est normal, on trouve toujours notre chum plus drôle que les autres, par exemple, mais c'est compliqué de percer, comme s'il fallait être connu d'avance pour être drôle.

École de la vie ou école de l'humour?

L'école de la vie, c'est quoi au juste? On peut avoir vécu n'importe quoi, il faut avoir quelque chose à dire. Pour moi, l'école de l'humour, c'était essentiel.