Daniel Tirado, 31 ans

BIO: Ce jeune homme est un pur produit de la mosaïque culturelle montréalaise. Enfant d'une mère polonaise et d'un père péruvien, il parle quatre langues: anglais, espagnol, français et polonais. Diplômé de McGill en littérature anglaise, il s'est rendu à New York pour poursuivre son rêve d'être acteur en suivant la formation du Neighborhood Playhouse School of the Theatre. Il a par la suite participé à Just For Laughs. C'est dans le gala de Jean-François Mercier et Louis Morissette qu'il teste pour la première fois le public francophone de Juste pour rire.

-Pourquoi avoir choisi de faire carrière en humour?

En lisant la biographie de Robin Williams. Il disait qu'après avoir fait du stand-up, il n'y avait plus rien qui l'effrayait. Si je fais de l'humour, c'est pour être le meilleur comédien possible.

-Ton meilleur gag?

J'en ai tellement! J'aime bien mes gags sur mon père latino, et raconter combien il est difficile d'amener une fille à la maison sans qu'il ne flirte avec elle. C'est encore pire avec toute la famille; on dirait des écureuils qui ricanent dans son dos!

-Ton pire gag?

Il y en a tellement! Pète pis répète?

-Un premier gala, c'est quoi pour un jeune humoriste?

C'est un gros plaisir. Je fais surtout du stand-up en anglais, alors de le faire en français, c'est atteindre le plus de monde possible. Le public francophone est tellement réceptif. Je rêve de faire la même chose en espagnol.

-Tes humoristes préférés?

Stephen Harper. J'aimerais bien travailler avec lui. Aussi, Dave Chappelle, George Lopez, Seinfeld, Steve Martin, Andy Kaufman, Robin Williams, Eddie Murphy, Pablo Francisco.



Ce que tu trouves mauvais en humour?

La barrière qui existe entre les humoristes et l'industrie. On devrait s'entraider, partager des idées, encourager le talent, tout en comprenant ce dont l'industrie a besoin.

École de la vie ou école de l'humour?

L'école de l'humour, c'est l'école de la vie. Ma famille, mes amis, ma copine, mes ex, mon ethnicité... J'évite la politique et la religion, puisqu'il y a un brainwash quotidien là-dessus. Mon humour veut s'échapper de cette réalité.

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Louis Morissette Ă  propos de Daniel Tirado et de Guillaume Wagner

Pourquoi inviter Daniel Tirado et Guillaume Wagner?  Parce qu'il n'y avait plus d'argent disponible sous le plafond salarial.  Notre metteur en scène Bob Gainey a donc échangé Jean-Marc Parent et Daniel Lemire contre Daniel Tirado, Guillaume Wagner, une caisse de douze de Bud Lime et un des enfants qui chante faux dans "La mélodie du bonheur". Sincèrement, Daniel et Guillaume ne doivent leur présence sur notre gala qu'à une chose: leur talent.  Cette invitation n'a rien d'altruiste ou d'humanitaire.  Nous croyons qu'ils sont des humoristes extrêmement talentueux qui rendront le gala meilleur.  Ce ne sont pas nous qui les aidons, ce sont eux qui nous aident.

Un conseil?  Ce sont des pros qui savent à quoi s'en tenir, mais je leur dirais seulement de s'amuser. Participer à un gala Juste Pour Rire implique une performance au niveau de stress très élevé, mais c'est également un immense privilège.  AMUSEZ-VOUS!  

Jean-François Mercier à propos de Daniel Tirado et de Guillaume Wagner

Quand tu n'es pas connu et qu'on t'invite sur un gala c'est parce que tu es bon. C'est la seule raison. Il y a tout un processus d'audition et si tu passes au travers, c'est que tu es bon. Par contre, si tu ne passes pas au travers, ça ne veut pas dire que tu n'es pas bon. Daniel Tirado, ni moi, ni Louis, nous ne le connaissions et on a été très impressionné par sa prestance et sa performance. 

Guillaume Wagner fait la première partie de mon show. Je sais que c'est un métronome. Il est régulier. Il est drôle et il est intelligent. J'apprécie particulièrement son humilité et sa façon d'aborder le travail d'humoriste. Il pourrait s'appuyer uniquement sur son talent mais c'est un travaillant. Quelqu'un qui est talentueux et travaillant, je ne vois pas ce qui peut l'arrêter. 

Sérieusement, je ne crois pas que je fais une fleur à Wagner et à Tirado de les mettre sur notre gala. J'ai plus l'impression de faire une fleur au public et ultimement à moi-même parce que quand le public est content, je suis content. 

Je n'ai rien à leur dire. Ils sont là, ça veut tout dire.