Le Grand Montréal comédie fest (GMCF) a pris fin dimanche soir après deux semaines de festivités. La Presse a fait le bilan de cette première année avec Diane Arseneau, directrice générale de l'événement.

Le meilleur coup du festival?

À part le fait d'exister? [rires] On est nés rapidement, on a mis ça en oeuvre rapidement. On est particulièrement fiers de notre spectacle de lancement, 100 humoristes en 100 minutes. Mais, pour être honnête, notre plus beau coup est d'exister, avec le temps qu'on avait [moins de huit mois] et la taille de notre équipe [composée de cinq personnes]!

Ce que vous pensez améliorer l'an prochain?

Il y a plusieurs points. C'est beaucoup à l'interne, comme le système comptable ou informatique. Tout notre suivi d'info aussi. Faire un festival, ce n'est pas seulement faire des spectacles, c'est toute une structure. On va travailler à cet égard pour l'an prochain. On avait 91 spectacles répartis sur deux semaines. Le public et les humoristes ont bien réagi. De gros noms sont venus faire des shows. Je crois qu'on avait des trucs très différents et novateurs comme On inverse les rôles. L'an prochain, on aimerait aller plus loin dans ces concepts-là.

Comment se distinguer de Zoofest, qui se tient aux mêmes dates, avec le même genre d'humoristes et de concepts?

Chaque festival doit créer sa niche. On a fait une première édition et on ne s'est pas encore assis ensemble pour prendre notre place à nous et que les gens fassent une distinction. Pour cette année, on est satisfaits, avec le fait d'être beaucoup dans les bars de comédie et, en même temps, qu'on soit allés en dehors, comme à Saint-Eustache et à Châteauguay. Ça nous distingue, et les gens étaient contents qu'on aille à eux. C'est quelque chose qu'on va sûrement répéter.

La télédiffusion de certains spectacles est un modèle utilisé par de nombreux festivals. Qu'en sera-t-il l'an prochain, surtout que votre partenaire fondateur est Vidéotron?

C'est quelque chose qu'on va étudier [assurément]. Ça fait partie des modèles de diffusion de contenu. Il faut l'envisager. En même temps, il y avait cette liberté cette année de ne pas avoir de captation pour les humoristes. Ils avaient un peu plus d'audace et pouvaient s'en permettre plus.

Vous étiez cinq à organiser le festival cette année. Avez-vous l'impression d'avoir couru le marathon?

C'est un miracle, ce qu'on a accompli. C'est titanesque comme boulot. On est fatigués, mais aussi exaltés. Et surtout plutôt fiers! Il n'y a pas eu de gros raté. On est tous des professionnels, mais qui n'étaient pas rodés. Il y avait le défi de gestion. Ça va mieux aller l'année prochaine! On partait de rien, on n'avait pas de base de données. Moi, je suis habituée à travailler avec des équipes avec des plans marketing, etc. C'est un peu comme si tu partais en voiture, mais que tu devais construire ta voiture en même temps que rouler dedans! On va prendre une petite pause et on reprend dès le 1er août pour démarrer l'édition 2019.

Le Grand Montréal comédie fest en chiffres

- 91 spectacles

- 6 salles

- 3 villes

- 32 % d'humoristes féminines

Photo Vivien Gaumand, fournie par le GMCF

Diane Arseneau, directrice générale du Grand Montréal comédie fest