Au départ, chacun des participants au spectacle doit se présenter sur scène en quelques mots, tout en décrivant un objet important pour lui. Rencontres.

Malik Faisal Aslam

43 ans, né au Pakistan, géographe

«Je suis ici depuis sept mois seulement. Je suis né au Pakistan et j'ai vécu 20 ans à Dubaï. On m'a parlé de ce spectacle quand je suivais mes cours de francisation. C'est une expérience formidable. Le théâtre est aussi vieux que l'humanité, mais l'équipe de Rimini Protokoll a inventé une nouvelle façon de faire du théâtre. Avec eux, les acteurs ne sont pas professionnels. Ils montrent la réalité, notre réalité. C'est merveilleux de se faire des amis parmi les 100 participants. J'ai gagné beaucoup d'argent à Dubaï et je compte créer une fondation pour contrer le terrorisme ici, à Montréal.»

Léa Bouthillette

38 ans, née à Saint-Hubert, commis dans un café

«Comme je suis militante transgenre, quand on m'a demandé d'embarquer dans un show politique, j'ai dit: ‟où et quand?" J'ai une base artistique en moi, puisque je suis photographe, donc ce n'est pas difficile de monter sur scène et de m'exprimer. Mon objet sur scène, c'est mon corps de survivante. Le spectacle est une très belle représentation de l'île très diversifiée qu'est Montréal. La troisième partie du spectacle nous mène face à nos propres démons. C'est très touchant. Qu'on s'entende ou non politiquement, je fais partie d'un show avec 99 belles âmes.»

Photo Florence Béland et Pascal Motard 

Léa Bouthillette

Darly Salomon

28 ans, née en Haïti, psychoéducatrice

«Une amie a pensé à moi pour la pièce, comme j'avais du temps libre, je me suis dit : pourquoi pas? C'est une expérience intéressante. J'aime la danse, mais je n'avais aucune expérience artistique. On est soi-même dans le spectacle, donc c'est un peu intimidant. En même temps, le fait qu'on soit 100 personnes, c'est sécurisant. Le stress est réparti. Le fait de se côtoyer nous a permis de nous connaître. Des liens se créent selon nos intérêts et nos opinions. C'est le spectacle de la diversité, contrairement à ce qu'on voit à la télé, par exemple. Ce qui est beau, c'est que malgré nos différences, on se rejoint à plusieurs moments dans la pièce. C'est vraiment Montréal.»

Photo Florence Béland et Pascal Motard 

Darly Salomon