Clara Furey et Benoît Lachambre présenteront à partir de ce soir Chutes incandescentes à l'Agora de la danse dans le cadre du Festival TransAmériques. Une pièce multidisciplinaire, fruit de la collaboration du chorégraphe et de la musicienne et danseuse, profondément marquée par leur attrait commun pour les mythologies orientales.

«Lorsque j'ai vu Clara danser, je me suis tout de suite dit que je voulais travailler avec elle. Elle m'a demandé de lui créer un solo pour une soirée en hommage à Robert Lepage. C'est une oeuvre que j'avais déjà créée, qui est à la source de la pièce que nous faisons en ce moment», explique Benoit Lachambre.

Le solo, créé par le chorégraphe pour l'auteure-compositrice-interprète et danseuse, devait être présenté en 2010 au FTA. Mais il avait dû être annulé après que Clara Furey se fut blessée en répétition. Ce contretemps a provoqué quelques changements au coeur de la création. Le solo pour Clara Furey s'est finalement transformé en duo avec le chorégraphe.

«On l'a retravaillé avec piano/voix, avec des chansons de Clara tout en incluant le texte de base du solo, inspiré de rêves que j'ai fait parallèlement à certains passages du Ramayana. Ces rêves sont très liés au rapport entre Hanouman et Ravana: des rêves de feu et sur la chute du démon Ramana. Lorsque Clara a lu le texte, elle m'a parlé de son intérêt pour les oeuvres du poète soufi Rumi qu'on a ajoutées à ses chansons et à mon texte», indique Benoit Lachambre, très influencé par la mythologie hindoue.

Artiste aux talents pluriels, Clara Furey signe la composition musicale de cette pièce où elle chante, danse, parle, prie et murmure avec son piano, comme un corps très sensuel qui vibre, un espace de rêve et de résonance créatif.

«Je suis très contente que ça ait évolué en duo, c'est de loin la version la plus excitante de cette création! Le texte de Benoit faisait résonner en moi des envies de recherches que j'avais déjà, explique Clara Furey. La musique s'apparente plus au chanting, un peu comme un rabbin faisant une cérémonie. J'appelle ça de la prose poétique musicale. Il y a aussi des moments où il y a carrément du piano voix, et, de temps en temps, on travaille le piano de manière plus sonore, en utilisant le bois à l'arrière de l'instrument, les marteaux et les cordes», ajoute la jeune femme.

Chutes incandescentes sera présenté en juin aux Rencontres chorégraphiques à Paris, puis au Festival ImPulsTanz de Vienne au mois de juillet.

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Du 25 au 27 mai à l'Agora de la danse