Contre toute attente, ce fut une soirée chaude pour les esprits refroidis par ce crachin insistant de dimanche. Les précipitations ont cessé miraculeusement et les festivaliers les plus optimistes se sont massés au pied de la grande scène, place des Festivals, que gouvernait Lynda Thalie.

Fière Montréalaise d'origine algérienne, très à l'aise «entre miel et sirop d'érable», c'est-à-dire dans cette variété hybride, pop FM résolument métisse et destinée au grand public. Idéale, donc pour cette «grande fête multiculturelle» des Francos.

Entre autres au programme de cette chanteuse de puissance, Nomadia, Qui m'aime me suive, Mon amie la rose avec le soutien du slammeur Mohammed, séquence chaoui/raï avec Karim du groupe Syncop, envolée andalouse, participation de musiciens québécois chevronnés tels la percussionniste Mélissa Lavergne, les guitaristes Nicolas Maranda et Jean-François Beaudet, collaboration bien sentie avec Yann Perreau  pour la chanson Je t'attends, la collègue algéro-québécoise Zaho venue chanter Je te promets en tandem avec celle qui l'a invitée.

En prime, adaptations arabo-francophones de Y a pas grand-chose dans l'ciel à soir (Paul Piché) et autres Dans la prison de Londres, le tout coiffé par le classique chaâbi Ya Rayah de feu Dahmane El-Harrachi.