Dans la série «show-que-je-n'étais-pas-supposée-couvrir-mais-que-je-suis-allée-voir-pareil-et-mosusse-que-c'était-une-bonne-idée», il y avait un incontournable : le premier des deux spectacles du trio Radio Radio, au Cabaret Juste pour rire (le deuxième a lieu lundi soir). C'est bien simple : l'été s'est arrêté au Cabaret, a l'accent chiac et porte des lunettes de soleil, tout en faisant monter la température en moins de deux.

Je vous jure, il devait faire au moins 36 degrés dans la salle «ultra foule» tant ça dansait et ça se démenait. D'abord vêtus de costards chics et d'élégantes lunettes «fumées» - ils se sont peu à peu déshabillés et ont fini en camisole ou en bedaine... - les trois gars de Radio Radio, accompagnés des percussionnistes Stéphane Bergeron et Julien Sagot de Karkwa et du bassiste Kim Ho, ont tout simplement transformé la salle en discothèque folle, en sauna sauvage, en jungle rythmique, bref en toutes sortes de choses agréables pour qui a un bassin et sait s'en servir. Même les porte-savons dans les toilettes des filles vibraient à l'unisson....

Interprétant la majorité des chansons de leur deuxième album Belmundo Régal (dont l'exceptionnel 9-Piece-Luggage-Set, Guess What, et Kenny G. non stop avec l'incandescente Whitney Lafleur aux choeurs) ainsi que plusieurs succès de leur premier disque Cliché hot (dont la chanson-titre, Forme elliptique, Rum Runner, Lève tes mains...), ils ont aligné les hymnes à la joie et à l'énergie - avec un carré d'as à la fin : Enfant spécial, Jacuzzi, la délirante Deckshoo et l'imparable Cargué dans ma chaise. Les rappels se sont multipliés et tout le monde est sorti épuisé, mais heureux, comblé, avec le sourire étampé dans la face et le goût de l'été jusqu'au bout des pieds «avec des pennyloafers ou avec des deckshoo» virtuels.