Les plaines d'Abraham ont été catapultées à la fin des années 90, dimanche, alors que les désormais mythiques Backstreet Boys - oui, on ose dire ça - étaient de passage au Festival d'été, au grand plaisir (c'est peu dire) des nombreux fans particulièrement volubiles.

Quand A.J. McLean, Howie Dorough, Nick Carter, Brian Littrell et Kevin Richardson sont arrivés sur scène, tout de blanc vêtus, l'accueil que leur a réservé le public de Québec a été triomphal. On se croyait à leurs débuts alors qu'ils lançaient des albums tels que Backstreet's Back ou Millennium.

Des colonnes de fumée ont explosé devant la scène lorsque le groupe, entouré de ses danseurs, a entamé Larger Than Life. Mais c'est quand Get Down a commencé qu'on a réellement saisi l'importance du groupe pour toute une génération, qui l'aime sans gêne.

« On est tellement contents d'être de retour ici. Ceci pourrait bien être le plus grand show que les Backstreet Boys ont jamais fait ! Merci d'être là depuis 24 ans », a dit A.J. après une introduction de quelques hits où tous les membres du band n'ont pas affiché les mêmes qualités vocales.

DE L'ÉNERGIE À REVENDRE

Les Backstreet Boys, qui enregistrent ces jours-ci un nouvel album avant d'entamer l'an prochain une tournée mondiale, n'ont pas besoin d'encourager les spectateurs à lever les bras, chanter et danser. Tout s'est fait naturellement, dimanche, dans une réelle communion qui a été vécue entre le band et la foule, notamment pendant All I Have To Give (chantée a cappella) ou I Want It That Way.

« Je t'aime », a dit à un certain moment Nick Carter en français, prenant sur scène une photo des Plaines remplies à craquer, alors qu'une belle lune ronde triomphait dans le ciel sans nuage.

Comment expliquer qu'un boys band aussi classique, comme il y en a eu d'autres dans l'histoire de la musique pop, arrive toujours à attirer les foules, même après un quart de siècle ? C'est bien difficile à dire...

Sur le plan des prouesses vocales et techniques, une chanteuse comme P!nk a été, par exemple, particulièrement plus impressionnante la veille. Or, rien ne pouvait refroidir les fans dimanche. La passion BSB a fracassé à quelques reprises d'impressionnants sommets en décibels, notamment pendant Backstreet's Back.

Puis, quelques secondes plus tard, les lumières se sont éteintes. Sur deux écrans géants, avec la musique de Boys Will Be Boys, des photos et vidéos d'archives ont défilé, montrant les Backstreet Boys alors qu'ils étaient plus jeunes.

Ce segment, tout simple et particulièrement réussi, résume à lui seul l'esprit du spectacle présenté dimanche à Québec. Faisant appel à notre nostalgie, il nous permettait de réaliser que les Backstreet Boys avaient vieilli, tout comme nous, dans le fond. Mais que ce n'est pas une raison pour ne pas chanter, danser et faire la fête comme si on avait encore 15 ans.

Archives Le Soleil

Les Backstreet Boys s'étaient vêtus de blanc pour leur spectacle dans la capitale.

PHOTO YAN DOUBLET, LE SOLEIL

Le public de Québec a réservé aux Backstreet Boys un accueil triomphal.