Alors que The Kills venait d'enflammer les plaines d'Abraham, la force des ténèbres de Queens of The Stone Age (QOSTA) n'a pas perdu un accord avant de jeter un sort à la foule, hier soir, sur la scène principale du Festival d'été de Québec.

Ce serait un euphémisme de dire que la bande de Josh Homme a démarré en lion avec un doublé de son presque mythique album Songs for the Deaf. Après You Think I Ain't (...) Millionaire et No One Knows, QOSTA a gardé la pédale enfoncée dans le tapis avec My God is The Sun, tiré de son dernier album.Un mur de son balayait les Plaines. On a même vu Josh Homme sourire. «Bonjour, toi... Très bien», a-t-il lancé en français avant de demander qu'on ferme les lumières et d'inviter la foule à passer une soirée inoubliable.

Afin que les spectateurs reprennent leur souffle, QOTSA a enchaîné avec une pièce rock ensorcelante du désert, Burn The Witch, de l'album Lullabies to Paralyze, paru en 2005. Devant nous, des spectateurs quinquagénaires anglophones en transe.

Dave Grohl n'était peut-être pas à la batterie, mais Jon Theodore (The Mars Volta) assurait comme s'il avait quatre bras. Le son: excellent.

Beau moment: Josh Homme au piano pour la ballade The Vampyre Of Time And Memory. Quelle voix sort de ce grand gaillard roux!

Pour rester dans les ténèbres, QOSTA est reparti en cavale avec If I Had A Tail, pour augmenter encore plus la cadence en enchaînant avec un autre vieux succès à la finale tonitruante, Little Sister.

«C'est tellement beau», a dit Josh Homme, émerveillé par la foule et le paysage devant lui. «Quebec... motherfuckers

Plus qu'inhabituel, c'était presque bizarre de le voir aussi heureux d'être sur scène.

Josh, c'était réciproque. Tu as été le maître d'une messe hard rock inoubliable.