Le guitariste américain de jazz Al Di Meola a été récompensé vendredi à l'ouverture du Festival international de jazz de Montréal pour sa contribution à l'évolution et au renouvellement de ce genre musical.

«Cela m'a pris par surprise et je suis terriblement honoré» de ce prix Miles Davis, a déclaré le guitariste qui devait se produire vendredi pour la première soirée de la 36e édition du festival.

Al Di Meola est l'un des artisans du jazz fusion, mélange de jazz-rock et de funk, dont l'éclosion a été largement facilitée par Chick Corea, l'un des pères du genre.

C'est à ce pianiste et compositeur qu'Al Di Meola, encore étudiant en musique à Boston, doit d'avoir fait ses débuts sur scène à la guitare, et d'être passé 40 ans plus tard d'un concert acoustique à un groupe électro.

Pour le directeur artistique du festival André Ménard, le musicien «a permis au jazz d'aller de l'avant (...) tout en restant populaire».

Pour le plus important Festival de jazz en Amérique du Nord, c'est le groupe d'indie folk américain Beirut qui était programmé en ouverture en plein air.

Ce sont près d'un millier de concerts qui sont proposés jusqu'au 5 juillet pour cette édition du festival qui offre un large éventail de musiques. Du jazz classique à la bossa-nova en passant par la pop, plusieurs grands noms vont se succéder.

Colin James, Madeleine Peyroux, Kat Edmonson, Rodrigo y Gabriela ou Stanley Clark sont parmi les têtes d'affiche.

Le festival rendra hommage à B.B. King, décédé le mois dernier, avec les musiciens Bob Walsh, Jordan Officer, Kim Richardson qui reprendront au cours du spectacle de clôture les grands titres du roi du blues.