La Presse: Comment va le Salon de la guitare?

J.A. Dupont: On attire à Montréal la crème de la crème, tant des luthiers (130 cette année) que des guitaristes et autres spécialistes (200) et nous favorisons les rencontres entre ces créateurs. Dans les deux types de guitares: acoustiques et électriques, que nous avons ajoutées l'an dernier. Et comme c'est un petit monde qui fonctionne un peu en circuit fermé, le mot s'est vite passé: le meilleur est à Montréal, comme en atteste la présence de tous les grands magazines professionnels. Voilà notre créneau. Quant à notre relation avec le Festival de jazz, disons que nous sommes un sympathique parasite qui profite de la grosse machine...

L.P.: Quelle est la place des Québécois?

J.A.D.: Nous avons d'excellents luthiers, des gens comme Thierry André, qui ont la chance de côtoyer, ici même dans leur ville, les meilleurs du monde. Chose qu'ils ne pourraient peut-être pas faire autrement, à cause des coûts. Et le Salon donne aux luthiers québécois la chance de montrer leur savoir-faire au reste du monde. Tout le monde y gagne.

 

L.P.: Et cette soirée Candyrat?

J.A.D.: Candyrat Records est l'étiquette indépendante par excellence pour la guitare. Andy Mckee enregistre là, le Québécois Antoine Dufour aussi. Et Candyrat est en train de mener la révolution guitare sur YouTube: Mckee a des tounes qui ont 30 millions de hits (Drifting)... Nous avons voulu souligner cet apport extraordinaire.

Théâtre Jean-Duceppe, demain, 19h.