Le Benoit Paradis Trio a eu une idée des plus amusantes pour épicer le trio de spectacles qu'il s'apprête à donner au 29e Coup de coeur francophone: il a invité trois artistes plus «big» que lui à assurer sa première partie.

Keith Kouna, Stéphane Lafleur (du groupe Avec pas d'casque) et Bernard Adamus réchaufferont donc respectivement le Quai des brumes, le Verre Bouteille et le Divan orange pour lui.

La Presse a demandé à ces trois «petits nouveaux» de décrire le meneur du Benoit Paradis Trio en quelques mots.

Keith Kouna

«Benoit Paradis, je l'ai connu dans un centre de manucure et j'ai été ravi de rencontrer enfin un artiste coquet. On a jasé pas mal d'ongles, évidemment, mais aussi d'Ima, de Brigitte Boisjoli, de Gino Chouinard et d'autres idoles communes. Ensuite, on est allés au bar, il a ri pis ça a mis le party dans la place instantanément. Chantale [Morin, autre membre du trio] est débarquée avec un piano, l'autre Benoit [Coulombe], le fils illégitime de Lionel Richie, avec une contrebasse, Paradis a sorti son trombone et ils se sont mis à jouer. Des chansons joyeusement dépressives, drôles, touchantes, critiques, allumées, incarnées et peuplées de magnifiques images et d'habiles tournures. Parce que Benoit Paradis est aussi un poète! Il n'aimera certainement pas ce mot, je ne l'aime pas non plus. Mais fuck, il en est un pareil! Un oiseau du Panama formidablement libre qui fait du bien. Il a les mots, la musique et bien sûr le groove. Benoit Paradis, y'a toute! »

En première partie du Benoit Paradis Trio ce soir, 22 h, au Quai des brumes.

Stéphane Lafleur

«Bataille de cheveux. Collant du CAA sur le coeur. Boris Vian qui retourne ses appels 60 ans plus tard. Chet Baker qui demande le mot de passe du WiFi. Du jazz dans le métro et tout le monde trouve ça normal. Il y a de la grafigne dans les lunettes du Benoit Paradis, mais il y a aussi des bouquets de sourires accrochés dans les coins. La grande beauté du sens contraire.»

En première partie du Benoit Paradis Trio dimanche, 20 h, au Verre Bouteille.

Bernard Adamus

«J'ai croisé le gars d'un bar pas plus tard qu'la s'maine passée. Y disait à qui voulait ben l'entendre: "Donner, donner, faut toujours tout l't'temps toute donner dans' vie." Le maudit, y'a ben raison que j'me suis dit, pis y sait d'quoi y parle en plus. J'suis rentré pas mal chaud c'soir-là chez moi. J'me suis tiré une touche en écoutant du Bill Evans dans l'sofa pis juste avant d'm'endormir, j'ai pensé à la musique, pis que moi comme lui [Benoit Paradis], on a ben juste ça dans' vie, ça fait qu'on donne, pis on donne, pis ça fait du bien!»

En première partie du Benoit Paradis Trio le 15 novembre, 22 h, au Divan orange.