Oubliez les couronnes de fleurs d'Osheaga et les riffs pesants de Heavy Montréal. Le parc Jean-Drapeau s'est transformé en jungle urbaine à l'image des clubs de la Main, vendredi, alors qu'on donnait le coup d'envoi du festival électro îleSoniq.

Composé d'une étonnante proportion d'apprentis culturistes, le public s'est massé devant la scène principale, en fin d'après-midi, pour se laisser planer au son des plus grands noms de la programmation. En tête, la poupée blonde (et vulgaire) Iggy Azalea et Tiësto, le raz de marée hollandais de l'electro dance music (EDM).

Même si les fouilles étaient imposées à tous les festivaliers à l'entrée, plusieurs avaient visiblement l'oeil quelque peu hagard. L'ambiance qui régnait devant chaque scène n'avait toutefois rien d'un rave des années 90.

Cette journée de lancement était également celle du duo montréalais Adventure Club, qui avait eu carte blanche pour bâtir sa propre programmation sur l'une des trois scènes du festival. La paire, qui parcourt le circuit des festivals d'EDM depuis deux ans, semblait heureuse d'être complice des premiers moments du festival d'électro « populaire » dans leur ville natale.

Les deux DJ, qui donnent en moyenne six prestations par semaine, étaient d'autant plus ravis de l'envergure du festival, dont c'était la première année.

« C'est impressionnant de voir l'euphorie qui règne ici, confie en entrevue Christian Srigley, un des membres du duo, avant de monter sur scène. On joue dans plusieurs festivals qui roulent depuis plusieurs années, et quand on voit l'organisation qu'il y a ici, c'est très encourageant pour les années à venir. »

ÎleSoniq se poursuit samedi avec, en tête d'affiche, Tiga et Infected Mushroom.