Pour sa 11e édition, qui aura lieu du 15 au 17 août, le Festival international reggae de Montréal s'offre une panoplie d'artistes de calibre. Parmi eux, Luciano, chanteur reggae jamaïcain de la ville de Manchester, aussi appelé le Messager (Messenger).

«Je suis né pour faire passer un message, dit-il d'emblée, sans prétention. Luciano signifie "né dans la lumière" en italien. J'utilise la musique pour propager un message de paix et d'amour.»

Vénéré à l'échelle internationale pour la qualité de ses textes, Luciano baigne dans la spiritualité depuis toujours. L'artiste, qui a grandi dans une famille chrétienne, s'est orienté vers la musique après un drame.

«Mon père est mort quand j'avais 11 ans. Il a laissé une guitare qu'il avait fabriquée de ses mains. J'ai commencé à faire de la musique chrétienne et j'imitais aussi mon idole Bob Marley», raconte-t-il avant de se mettre à interpréter une chanson de son enfance au téléphone.

Après des études en chimie et en ingénierie mécanique, il décide d'investir toute son énergie dans la musique. En 1992, il enregistre son premier morceau pour Herman Chin-Loy, producteur réputé de la maison de disques Aquarius.

«À cette époque [le début des années 90, en Jamaïque], le fait d'enregistrer une chanson et de trouver un bon ingénieur du son était déjà une réussite en soi.»

Un an plus tard, Luciano connaît son premier succès en Jamaïque avec Give My Love a Try et sort son premier opus, Moving Up. Sa reconnaissance internationale, il la vit avec Shake It Up Tonight, un morceau sorti en 1994, devenu numéro 1 en Angleterre. Malgré son succès grandissant, l'artiste ne se retrouve pas entièrement dans son travail.

C'est avec One Way Ticket, son deuxième album, qu'il commence à forger son identité de messager. S'ensuivent de nombreux succès avec des morceaux comme It's Me Again Jah, ou encore Who Could It Be. En 21 ans de carrière, Luciano a sorti presque autant d'albums. Celui dont il est le plus fier reste Messenger, paru en 1997.

«Il y a tellement de choses qui se passent dans ce monde, dit-il en saisissant sa guitare pour chanter une seconde fois au téléphone. Il n'y a pas de fin, pas de limite, continue-t-il. Tout m'influence et m'encourage à composer.»

Depuis qu'il a trouvé sa voie de messager, le rastafari de 49 ans n'a jamais changé sa formule. Il dénonce le dancehall sans hésitation.

«On ne devrait pas appeler cette musique "reggae dancehall", dit-il toujours calmement. Ce sont deux univers différents. Les artistes dancehall ne parlent que de sexe. Je prône la musique constructive.»

Ce goût pour la musique «constructive» et spirituelle n'empêchera pas l'artiste de faire bouger la foule rassemblée sur le quai Jacques-Cartier.

«Arrivez à l'heure. Il y aura de la bonne bouffe et de la bonne musique, en provenance d'une belle île.»

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Au quai Jacques-Cartier du Vieux-Port de Montréal, le 17 août, à l'occasion du Festival international reggae de Montréal.

Sean Paul

Sean Paul est l'un des artistes de la scène dancehall les plus connus internationalement. Il a notamment collaboré avec de grands noms de la musique, comme Beyoncé, Bob Sinclair, Carlos Santana et Rihanna. Le chanteur, qui est actuellement en tournée mondiale avec le répertoire de son dernier album, Full Frequency, s'est produit récemment à Lévis à l'occasion du Festivent.

AU QUAI JACQUES-CARTIER, LE 16 AOÛT.

Alison Hinds

Avant que Rihanna ne devienne la Barbadienne la plus connue, il y avait Alison Hinds. À 44 ans, la reine du soca aux paroles engagées fait toujours danser les Caribéens. Elle s'est fait connaître à l'étranger en 2007 avec sa chanson féministe Roll It Gal, chanson que Rihanna a d'ailleurs reprise avec J-Status et Shontelle en 2007.

Demarco

Demarco fait partie de la dernière génération des artistes dancehall. Il a commencé sa carrière dans l'univers du hip-hop comme réalisateur de beats pour des artistes comme Missy Elliott et Styles P. C'est toutefois en créant des beats dancehall qu'il s'est vraiment fait un nom. En 2008, il a sorti le morceau Fallen Soldiers, qui l'a fait connaître à l'échelle internationale. Demarco mène désormais de front les deux facettes de sa carrière.

AU QUAI JACQUES-CARTIER, LE 16 AOÛT.

Sanchez

Très respecté en Jamaïque, le chanteur de 49 ans s'est fait connaître dans les années 90 avec ses reprises de chansons soul et gospel sur des rythmes reggae. Son répertoire très large, qui couvre le R&B et le dancehall, lui a permis de se construire une solide réputation. Sanchez a connu son plus grand succès avec la chanson Loneliness Leave Me Alone et son album Simply Being Me.

AU QUAI JACQUES-CARTIER, LE 17 AOÛT.

Fournie par Mercure Communication

Sean Paul