Les plus grands festivals et événements touristiques du Québec demandent au gouvernement de revoir au plus vite les subventions qui leur sont versées.

Le Regroupement des événements majeurs internationaux (REMI) représente près d'une trentaine de festivals de la province, certains d'envergure internationale comme le Festival d'été de Québec, la Coupe Rogers ou le Festival international de jazz, et d'autres plus modestes, comme le Festival western de Saint-Tite ou le Festival de montgolfières de Gatineau.

Ces événements sont admissibles au Programme d'aide financière aux festivals et événements touristiques et reçoivent une subvention annuelle pour leurs activités.

Or, le REMI affirme que le programme doit être revu en fonction de l'apport touristique et économique des événements.

Selon le regroupement, une solution doit être trouvée pour que les festivals les plus populaires et qui attirent le plus de touristes de l'extérieur du Québec soient les mieux soutenus financièrement.

« Je prends l'exemple du Festival d'été de Québec qui remplit les hôtels. Les hôtels paient des taxes. Il faut que cet argent revienne dans l'événement pour que l'on puisse l'investir sur le produit même, la programmation, l'expérience des festivaliers, améliorer les choses », dit Martin Roy, président-directeur général du REMI.

Le modèle d'affaires en tourisme avait été revu sous l'ancienne ministre du Tourisme Dominique Viens, mais le Programme d'aide financière aux festivals et événements touristiques n'a toujours pas été actualisé, soutient Martin Roy.

Selon M. Roy, les événements touristiques reçoivent les mêmes sommes « année après année », ce qui crée un manque à gagner pour les organisations.

Par ailleurs, l'actuelle ministre du Tourisme Julie Boulet a annoncé qu'une quarantaine d'événements verront leur subvention augmenter. Des 121 événements auxquels le programme contribue, une quarantaine ne percevaient pas le montant de subvention qu'ils auraient dû recevoir, ce que la ministre Boulet dit avoir corrigé.

« Le programme lui-même dicte que les subventions doivent représenter entre 4 et 6 % du budget de l'événement. Or, beaucoup d'événements étaient en dessous de 4 %, alors il y a eu une légère correction », reconnaît M. Roy.

Le REMI souligne les efforts de Québec sur ce plan, mais soutient qu'il reste des écarts en matière de financement.

PHOTO MAWRSI, FOURNIE PAR LE REMI

Martin Roy, président-directeur général du REMI