Paris accueille depuis mardi la première édition d'Aurores Montréal, un festival inédit consacré à la nouvelle scène musicale québécoise en langue française.

Ce «festival francophone des musiques actuelles québécoises», qui s'est ouvert sur un concert d'Ariane Moffatt, n'a aucun équivalent en France. Pour Kalima Productions, l'association qui l'organise, il s'agit d'offrir aux Parisiens l'occasion de découvrir les «musiques émergentes» du Québec.

«C'est très novateur, assure le cofondateur d'Aurores Montréal, Florent Bony. C'est un vrai festival, qui a pour parti pris de présenter exclusivement des artistes québécois francophones de la scène émergente pour mieux la faire connaître.»

Le festival revendique sa filiation avec «Le Québec prend la Bastille», spectacle organisé en 2011 pour les 50 ans de la Délégation générale du Québec et qui avait vu défiler pour la Fête de la musique quelques figures de cette fameuse «nouvelle scène», Pierre Lapointe et Yann Perreau notamment.

Cette «indéniable réussite» avait convaincu Florent Bony et ses partenaires qu'il y avait «une vraie demande» pour cet «univers encore méconnu» en France.

Au programme de ce premier festival, quatre soirées de concert dans des lieux phares de la scène musicale parisienne: le Divan du Monde (500 places), les Trois Baudets (250), la Bellevilloise (300) et la Dame de Canton (150).

La programmation regroupe à la fois des artistes québécois déjà populaires en France, en l'occurrence Ariane Moffatt, des valeurs montantes, comme Salomé Leclerc, et des «découvertes», comme Marie-Pierre Arthur, Bernard Adamus, Karim Ouellet, le rappeur Koriass et le groupe Profopol. Sur chaque «plateau», des artistes français se joindront aux Québécois, dans l'idée de créer de nouveaux liens, de provoquer de nouvelles expériences.

Car la finalité du festival Aurores Montréal, auquel se greffent aussi des rencontres entre professionnels québécois, français, belges et suisses, est de bâtir une «plate-forme d'échange» autour de la nouvelle scène québécoise de langue française.

«On veut créer un véritable pont entre les artistes, les professionnels, les tourneurs, les gérants, les institutions, etc. On voudrait qu'Aurores Montréal devienne une étiquette, un label, à travers le réseau des salles, pour faciliter la diffusion des artistes», explique Florent Bony.