Retour sur scène de Gros Mené, première montréalaise de Bernard Adamus, dernières prestations de Richard Desjardins à Montréal avec son groupe, Coup de coeur francophone offre une affiche assez tonique. Trois concerts mettant en vedettes des auteures, compositrices et interprètes retiennent l'attention au cours des premiers jours de ce festival, qui s'étendra du 1er au 11 novembre.

Marie-Pierre Arthur

On avait déjà remarqué cette longue fille lorsqu'elle tenait la basse auprès d'Ariane Moffatt. On prend plus de plaisir encore à découvrir la musique qu'elle avait en elle depuis la parution de son album éponyme, en 2009. Marie-Pierre Arthur a le charisme et les chansons qu'il faut pour ouvrir avec panache ce 26e Coup de coeur francophone. Elle est encore dans la course pour trois Félix au gala de l'ADISQ, présenté dimanche soir, grâce à son album Aux alentours: interprète féminine, album pop et auteur ou compositeur de l'année.

Jeudi, 20h, à La Tulipe.

Fanny Bloom

On aimait son côté déluré du temps de La Patère rose, groupe avec lequel elle a remporté les Francouvertes en 2008 et remporté le Félix révélation, l'année suivante. En solo, son charme et son goût du jeu demeurent, mais sa mélancolie s'affiche aussi un peu plus. Fanny Bloom transportera à L'Astral ses chansons pop rehaussées de bidouillages électro d'Apprenti guerrière (couronné par le Félix de l'album alternatif de l'année, lundi dernier) dans un programme double mettant aussi en vedette Peter Peter, un autre adepte de la pop mélancolique.

Vendredi, 20h, à L'Astral.

Les deux Émilie

Elles n'ont pas qu'un prénom en commun, Émilie Clepper et Émilie Proulx. Elles partagent aussi un goût pour le folk mélancolique et dépouillé. D'une authenticité rare, pour reprendre une formule éculée qui, dans leur cas, doit être comprise comme le plus beau des compliments. Émilie Clepper, qui chante surtout en anglais, fera ses premiers pas dans la chanson francophone. Émilie Proulx, elle, offrira ses chansons aériennes qui serrent le coeur et parviennent mystérieusement à nous mettre une poussière dans chaque oeil.

Vendredi, 20h, au Bistro In Vivo