Dans quelques jours, Jacques Goldstyn se rendra à Ottawa pour recevoir le Prix du Gouverneur général des mains de la nouvelle locataire de Rideau Hall, Julie Payette. Il a remporté ce prestigieux prix pour son album illustré Azadah (La Pastèque), qui a également remporté le Prix du livre jeunesse des Bibliothèques de Montréal.

Mais avant de préparer son smoking et de boucler sa valise, l'illustrateur a passé une partie du week-end au Salon du livre de Montréal, un évènement qu'il fréquente depuis une trentaine d'années.

Comme bien des auteurs, Jacques Goldstyn aborde le Salon comme on aborde une discipline d'endurance. Il faut dire qu'il y a une difficulté supplémentaire quand on est illustrateur: tout le monde (ou presque) veut «son» dessin.

Très aimé des jeunes qui le connaissent entre autres pour ses illustrations dans le magazine Les Explorateurs (6 à 9 ans) et Les Débrouillards (9 à 14 ans), Jacques Goldstyn attire un nouveau public depuis qu'il publie à La Pastèque.

Devant sa table, lors des séances de dédicace, se mêlent désormais anciens et nouveaux enfants. Ils viennent à la rencontre de l'auteur de la bande des Débrouillards, de Van l'inventeur, mais aussi des albums Le petit tabarnak et L'arbragan. Le moins qu'on puisse dire, c'est que Goldstyn rejoint un public large et varié. En plus de ses livres, on peut en effet retrouver ses illustrations dans Québec Oiseaux, Relations, L'aut'journal...

Savoir parler aux enfants

En plus du côté ludique qui vient avec le métier d'illustrateur, Jacques Goldstyn est conscient de la dimension éducative de son travail. Il est souvent sollicité dans les écoles et donne aussi des conférences auprès des enseignants. Sa capacité à aborder des sujets délicats et complexes avec un jeune public est une expertise qu'on recherche dans le milieu de l'éducation. 

«Récemment, j'ai fait une bande dessinée sur Trump dans Les Débrouillards. Les enfants savent qui il est et qui est Kim Jong-un, on peut donc leur en parler avec humour. Je me gâte en parlant de ces sujets-là. J'aurais aimé lire ça quand j'étais jeune.»

Dessiner pour la cause

Le 9 décembre prochain, Jacques Goldstyn participera en outre au Marathon d'écriture annuel d'Amnistie internationale. «Je m'implique auprès d'eux depuis une dizaine d'années, affirme ce géologue de formation. Je trouve qu'ils font des choses exceptionnelles. Encore une fois, ça me permet d'expliquer aux jeunes des concepts plus complexes comme la liberté d'expression, les prisonniers d'opinion, etc. Et puis, j'ai toujours été fasciné par l'information internationale. C'est dans mon ADN. Maintenant que j'ai de l'expérience et plusieurs ouvrages derrière moi, je peux me permettre de consacrer du temps à des causes qui me tiennent à coeur.»

Jacques Goldstyn au Salon

Activité: Combat de dessin (pour les 7 à 17 ans). Au Carrefour, aujourd'hui, à 10 h 30 et 13 h.