Carole David fait de la poésie depuis 30 ans. Son dernier recueil, L'année de ma disparition, lui a valu le convoité Prix des libraires ainsi que le Prix Québecor du Festival de poésie de Trois-Rivières.

L'année de ma disparition, publié aux Herbes Rouges, évoque surtout le deuil, explique l'auteure.

« Ce sont des poèmes qui flirtent avec le surréalisme, dit Carole David. Ils évoquent des images axées sur différents types de deuils : de l'amour, de l'enfance, de l'adolescence, des êtres chers, de la vie en général, et même des animaux. Mon recueil condense des événements importants dans une vie, mais il n'est pas autobiographique. On est toujours dans les images et le travail sur la langue. »

Pour s'inspirer, elle a tout de même effectué un retour dans le passé.

« J'ai revisité les lieux physiques de mon enfance et de mon adolescence. Je me suis beaucoup inspirée de ces lieux pour guider mon écriture. »

Auteure d'une dizaine de livres, surtout des recueils de poésie, mais aussi d'un roman, d'un recueil de nouvelles et d'une novella, Carole David apprécie les avantages que lui procurent les prix qu'elle vient de remporter.

« Ce qui est bien, au-delà des bourses, c'est que ça aide mon livre à demeurer en librairie, à rester en vie, dit-elle. Cela permet aussi d'accroître la notoriété et d'être invitée à des événements, des lectures, des tables rondes. Au Festival de Trois-Rivières, j'ai croisé des poètes du monde entier. C'est une façon de tisser des liens avec la communauté poétique. »

Souvenir de Salon

«L'autre côté» du Salon

« J'ai fait le Salon du livre en tant qu'employée dans un kiosque quand j'étais jeune adulte, avant de publier. J'admirais les auteurs. Après, je suis passée de l'autre côté sans oublier ce que c'était de travailler au Salon, de faire des boîtes, de répondre aux clients. Mon expérience est complète parce que j'ai vu les deux côtés de la médaille. J'ai beaucoup de respect pour les gens qui travaillent dans le milieu du livre. »