S'il y a un domaine où la parité entre les hommes et les femmes est évidente, c'est bien le domaine littéraire. Depuis longtemps, les femmes ont investi le monde du livre, elles publient autant sinon plus parfois que les hommes et rejoignent un vaste public.

N'empêche, une négativité entoure souvent les écrits des femmes, lorsqu'on se questionne sur une littérature dite «féminine» avec des appellations comme «chick lit» ou lorsque l'étiquette «féministe» est carrément considérée comme rébarbative. C'est sans compter les observations sur la couverture médiatique des écrivaines ou le fait qu'elles sont sous-représentées dans les suprêmes honneurs des prix Nobel ou Goncourt.

Plusieurs activités se pencheront sur ces problématiques cette année au Salon du livre. Par exemple, cette discussion animée par Elsa Pépin autour de la question «Existe-t-il une écriture féminine?», avec Denise Desautels, Hélène Dorion, Katherine Pancol et Geneviève Pettersen.

«Le sujet de l'écriture des femmes ou "féminine" m'interpelle, ne serait-ce que parce qu'il fait partie de ces sujets qu'on ne peut citer, selon certains, dit Elsa Pépin. Le fait que l'écriture féminine soulève les hauts cris dès qu'on l'évoque m'apparaît en soi révélateur de notre sensibilité exacerbée en face du sujet et des enjeux délicats, mais aussi essentiels, qu'il suscite. Entre ceux qui la revendiquent et ceux qui l'évacuent du revers de la main, il me semble qu'une vraie discussion mérite d'être ouverte.»

Maternité et création

La question de la maternité est aussi un enjeu de plus en plus abordé ces dernières années dans de nombreux livres. Facile d'être mère, entre engagement, amour et culpabilité? demandera Claudia Larochelle à ses invitées Fanny Britt, Sophie Faucher, Denise Desautels et Marguerite Andersen.

Cette table ronde la touche personnellement, puisqu'elle est une nouvelle maman elle-même. «Ces dernières années, on parle beaucoup de maternité, d'une manière soit drôle, soit anticonformiste, note-t-elle. Ce n'est pas du point de vue de la glorification. On n'a plus honte d'explorer nos zones de culpabilité en public, alors qu'avant, on gardait ça pour soi, c'était secret. Je pense que ça va être une table ronde qui va apporter de nouvelles idées et de nouvelles réflexions, parfois impudiques. En tout cas, ça tombe bien pour moi, parce que je suis en train d'écrire là-dessus!»

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Existe-t-il une écriture féminine?, dimanche à 15h30, à l'Espace Archambault.

Maternité et création, dimanche à 11h30, à l'Espace Archambault.