Que lisent les jeunes? Pourquoi? Où? Comment? Qui influence leur choix de lecture?

En organisant une table ronde sur la lecture à 15 ans, Communication-Jeunesse et l'Association des écrivains de langue française (ADELF) ne veulent avancer aucune hypothèse ou idée préconçue, mais plutôt laisser parler les jeunes pour «aller au-delà des préjugés», pour connaître leurs pratiques et leurs goûts.

Benoît Prieur, président de l'ADELF, souligne qu'il y a peut-être une fausse idée qui circule voulant «que les jeunes lisent moins». «On entend souvent dire qu'avec les nouveaux médias, il n'y a plus de place pour le livre. C'est une fausse image. Ce n'est pas vrai qu'on ne voit pas des jeunes avec des livres», explique-t-il.

D'autant plus que les ventes de livres jeunesse n'ont pas diminué depuis 10 ans, et que les jeunes ont délaissé le téléviseur pour l'ordinateur. «L'internet, ça peut être beaucoup de lecture. Est-ce que ça peut remplacer le livre? On veut aussi savoir ce que le livre électronique représente véritablement pour les jeunes.»

Ce sont des questions auxquelles devront répondre six lecteurs adolescents choisis comme participants, autant des filles que des garçons, nés ici ou ailleurs, qui fréquentent des écoles privées ou publiques.

Les jeunes d'aujourd'hui ont accès à une offre de romans jeunesse beaucoup plus grande que celle de leurs parents. Grâce à des succès internationaux populaires comme Twilight et Harry Potter, ils dévorent des romans de centaines de pages. «C'est super de voir des enfants qui lisent des briques», signale Benoît Prieur.

Au Québec, la série de romans du Journal d'Aurélie Laflamme de l'auteure India Desjardins connaît un grand succès, tout comme la série de livres et de bandes dessinées Amos Daragon de Bryan Perro. «On veut demander aux jeunes comment on peut bien promouvoir la littérature jeunesse», indique Benoît Prieur.

Le mandat de Communication-Jeunesse est «d'encourager et de soutenir la création de productions culturelles pour la jeunesse, et de rendre celles-ci accessibles aux jeunes d'ici». L'organisme, qui célèbre ses 40 ans cette année, a comme slogan «Le plaisir de lire», qui était aussi le thème d'un colloque organisé à Québec le 14 octobre dernier. LA question: comment faire pour que les jeunes associent plaisir et lecture?

Avec la table ronde organisée sur la lecture à 15 ans, dont les participants sont les principaux intéressés, Communication-Jeunesse devrait sans doute avoir quelques réponses à ses questions.

>> Lire lorsqu'on a 15 ans, samedi, 14 h, au Carrefour Desjardins.