Il est devenu célèbre avec sa saga des Pibrac, bourreaux de père en fils (Dieu et nous seuls pouvons). Avec son nouvel opus, La jeunesse mélancolique et très désabusée d'Adolf Hitler (Stock), ce Français né à Albi pendant la Seconde Guerre réécrit l'histoire d'un autre bourreau tristement célèbre. Avec toute la fantaisie et l'ironie qui ont fait la marque de l'auteur.

Avec les nouvelles technologies et l'arrivée des médias sociaux (Facebook, Twitter, blogues...), le métier d'écrivain a-t-il beaucoup changé?

Le métier d'écrivain n'a changé qu'en apparence. Bon, d'accord, Word facilite l'existence, mais, au final, il faut quand même trouver de bonnes histoires et les raconter aussi bien que possible.

La littérature est-elle encore le miroir de son époque?

Bonne ou mauvaise, la littérature actuelle, par définition, ne peut être que le reflet de son époque, quel que soit ce reflet... non?

Quels sont les enjeux de notre époque qui vous touchent et vous inspirent?

Les enjeux me touchant et m'inspirant sont: la nanotechnologie (implants d'un ordinateur surpuissant dans le bulbe rachidien), la recherche spatiale (le terraforming de Mars?), l'archéologie (allons-nous découvrir la tombe de Gengis Khan?) et, bien sûr, le développement exponentiel des MMOG (à quand le niveau 100?). (NDLR: Michel Folco est un adepte des jeux multijoueurs massifs en ligne, ou MMOG, comme World of Warcraft.)

À l'ère de la haute vitesse et des communications instantanées, pourquoi prendre le temps de lire et d'écrire?

L'un n'empêche pas l'autre. Celui qui ne lit plus ou qui n'écrit plus n'a que ce qu'il mérite, tant pis pour lui.

L'avenir du livre passe-t-il par l'édition numérique?

Le livre papier est envahissant, pas très écologique (il tue des arbres) et en plus il pèse lourd, donc, il peut être détrôné par le numérique. Déjà, on sait enfermer dans une minuscule clé USB le contenu de plusieurs bibliothèques.

Gilles Archambault s'entretient avec Michel Folco mercredi, 20h, au Carrefour Desjardins. L'auteur sera aussi de la table ronde sur l'histoire du XXe siècle jeudi, 19h30, à la Grande Place.