Avec les onze tomes de sa série Pakkal et les six tomes du Blogue de Namasté, Maxime Roussy est devenu le chouchou des ados, garçons et filles. Le jeune auteur, père de quatre filles, est aussi porte-parole du volet jeunesse de Phobies-Zéro, organisme qui vient en aide aux jeunes qui souffrent de troubles anxieux.

Avec les nouvelles technologies et l'arrivée des médias sociaux (Facebook, Twitter, blogues...), le métier d'écrivain a-t-il beaucoup changé?

Le métier n'a pas beaucoup changé, il s'agit toujours de s'asseoir à sa table de travail et d'écrire. Cependant, la relation que j'entretiens avec mes lectrices et lecteurs s'est métamorphosée au cours des dernières années. La rétroaction est quasi instantanée; avec les ados, entre autres, qui ont complètement intégré dans leur vie les médias sociaux et s'en servent pour faire connaître leurs opinions, souvent exemptes de diplomatie.

La littérature est-elle encore le miroir de son époque?

Absolument! Pour être lu, pour captiver, il faut parler du monde dans lequel on vit, mais en offrant un point de vue original. La littérature évolue en parallèle avec notre époque, cela se fait naturellement.

Quels sont les enjeux de notre époque qui vous touchent et vous inspirent?

En premier lieu, la solitude des êtres humains qui persiste et devient parfois même criante, malgré l'explosion des médias sociaux. En second lieu, le pseudo-anonymat sur le Net qui permet à des gens d'exprimer tout haut ce qu'ils pensent tout bas. C'est troublant de constater à quel point la haine n'est jamais très loin de la surface.

À l'ère de la haute vitesse et des communications instantanées, pourquoi prendre le temps de lire et d'écrire?

Parce qu'il n'y a pas meilleure gymnastique pour le cerveau que la lecture et parce que l'être humain a un besoin viscéral de raconter et se faire raconter des histoires. Il y a divers moyens d'y arriver, comme le cinéma ou le théâtre, mais le livre est celui qui offre le plus de liberté à notre imagination.

L'avenir du livre passe-t-il par l'édition numérique?

Pas nécessairement. Le livre papier, en raison de sa simplicité de fabrication et de son coût de fabrication bas, notamment, aura toujours sa place. Je crois cependant au succès d'une nouvelle incarnation du livre, une mutation intégrant une plus-value, comme le multimédia. Mais il est encore trop tôt pour qu'elle soit économiquement viable. On s'en reparlera dans cinq ans.

Danielle Vaillancourt s'entretient avec Maxime Roussy mercredi, 11h, et jeudi, 11h30, au Carrefour Desjardins.