Dès demain et pour neuf représentations, les FrancoFolies présentent le «nouveau» Big Bazar, évocation de la belle époque où Michel Fugain et ses joyeux compagnons faisaient pousser les rêves dans la tête de leurs spectateurs à grands coups de refrains pop qui, 35 ans plus tard, continuent de donner des frissons à leurs fans.

L'opération est purement nostalgique et pleinement assumée, affirme Édith Myers, qui met en scène le love-in musical français. «Évidemment, la distribution est jeune, mais on veut faire revivre l'esprit de ce spectacle, la magie et la joie de vivre», dit la metteuse en scène.

 

«À l'époque, le Big Bazar avait donné 21 représentations à guichets fermés à la Place des Arts, rappelle celle qui a connu la belle époque. Un record, je crois. On voulait que les gens revoient ça en se rappelant les bons moments, mais pas dans le détail précis. On ne se rappelle pas qu'il y avait les pieds de micros devant la scène, et que les comédiens étaient en rangée pour chanter dans les micros! On se souvient des bonnes chansons.»

On ne se souvient pas non plus que l'orchestre restait caché dans le noir, derrière la scène. Il n'y aura pas d'orchestre dans la version 2010 du Big Bazar, la douzaine de comédiens-chanteurs étant accompagnés par des bandes, «pour que le spectacle coûte moins cher et qu'il puisse aller en région». Six représentations hors de Montréal ont d'ailleurs déjà été annoncées.

Pour le reste, les fans de l'époque retrouveront beaucoup de l'histoire originale. «Pendant les cinq ans qu'a duré la production, le Big Bazar a fait un spectacle différent chaque année. Par exemple, le Petit Homme, personnage principal de la première édition, est devenu un extraterrestre la deuxième année. Cependant, beaucoup de chansons sont restées les mêmes d'un spectacle à l'autre. Ils en ajoutaient de nouvelles, mais autour des mêmes thèmes.»

D'amour et d'eau fraîche

Thèmes de société paisible et idéalisée, d'amour, d'eau fraîche et de papillons. Le mouvement hippie rencontrait la chanson pop française... mais au milieu des années 70. L'autobus magique était en retard sur le courant américain.

«C'est vrai que c'est arrivé tard, mais tout de même, lorsque la production a débarqué au Québec, ça a été un succès immense, rappelle Mme Myers. Quelque part, cette joie de vivre trouvait un écho dans le public.»

Hippie ou pas, les chansons, elles, sont restées gravées dans notre mémoire. Pensons à Fais comme l'oiseau, Chante, La fête, des chansons que trimballe encore son auteur pour le plaisir des fans (et qu'il a chantées il y a deux ans aux Francos montréalaises).

«Michel ne voulait pas qu'on refasse le Big Bazar tel qu'il a été présenté en 1974, dit la metteuse en scène. La majorité des belles chansons étaient déjà toutes dans la première version du spectacle, on en a ajouté. Dans le premier, certaines chansons sortaient de l'histoire. On a tenté de rester proche de celle-ci.»

Le beau-fils de Fugain, Richard Charest, tient le rôle principal de la production. Il sera épaulé des Jason Roy-Léveillée, Martin Giroux, Brigitte Boisjoli, Sophie Vaillancourt (Star Académie), Caroline Marcoux, Jayme Rae Dailey, Daniel Dory, Gardy Fury, Marc-Antoine Larche, Isabelle Giroux et Safiya Renee Ricketts.

Le nouveau Big Bazar, du 8 au 19 juin au Théâtre St-Denis.