Le docteur Conrad a déclaré à la police qu'il n'était probablement pas le seul médecin de Michael Jackson, lors de son interrogatoire peu après la mort du «roi de la pop» le 25 juin 2009, dont l'enregistrement a été diffusé vendredi au procès du praticien à Los Angeles.

Conrad Murray, poursuivi pour homicide involontaire, était le médecin du chanteur depuis deux mois à temps plein lorsque la star a succombé à une «grave intoxication» au propofol, un puissant anesthésiant qu'il utilisait comme somnifère, administré par le médecin le matin du décès.

Durant son interrogatoire, le Dr Murray a affirmé qu'il avait traité le chanteur «par intermittence» depuis 2006, avant d'être contacté pour le suivre avant et pendant les 50 concerts qu'il devait donner à Londres.

A la question des inspecteurs, qui voulaient savoir si Michael Jackson était suivi par d'autres médecins, le Dr Murray a répondu: «Il ne me l'a jamais dit, mais il se déplaçait tellement que je pense que c'était le cas».

La diffusion de l'interrogatoire devait se poursuivre dans l'après-midi, alors que s'achève la deuxième semaine de débats.

Conrad Murray, qui a toujours reconnu avoir administré du propofol à Michael Jackson le matin de sa mort à sa demande, est poursuivi devant la Cour supérieure de Los Angeles, lors d'un procès qui devrait durer cinq semaines. En cas de condamnation, il risque jusqu'à quatre ans de prison.

Jeudi et vendredi, se sont succédés à la barre des témoins les experts de l'institut médico-légal de Los Angeles qui avaient pratiqué l'autopsie du corps de la star et les analyses toxicologiques. Ils ont confirmé que des doses importantes de propofol avaient été trouvées dans le corps du chanteur.

L'accusation affirme que le docteur Murray a abandonné son patient et lui a fourni des soins «très éloignés des critères requis».

La défense du docteur Murray assure pour sa part que le chanteur s'est auto-administré une dose supplémentaire de propofol à l'insu de son médecin et que cette dose l'aurait «tué instantanément».