Deux semaines après la mort de Michael Jackson, les causes de son décès restaient inconnues, mais sa dépendance aux médicaments et le rôle de ses médecins étaient au centre de l'enquête.

Jeudi, l'institut médico-légal de Los Angeles a formellement exigé de plusieurs médecins du «roi de la pop», décédé le 25 juin, qu'ils lui remettent les dossiers médicaux du chanteur, selon le Los Angeles Times, citant des sources proches de l'enquête.

Alors que l'enquête sur la mort du chanteur se concentre sur sa dépendance aux médicaments, une source a précisé au quotidien que l'institut médico-légal avait réclamé tous les documents médicaux disponibles, dossiers radiologiques et psychiatriques inclus.

Richard Charnley, l'avocat de Arnold Klein, le dermatologue de Michael Jackson, a déclaré que son client avait reçu la requête de l'institut.

M. Klein avait assuré mercredi sur plusieurs chaînes de télévision qu'il n'avait administré aucun sédatif puissant à Michael Jackson, de type Diprivan, dont plusieurs bouteilles ont été trouvées dans la maison de la pop star.

«C'était une requête standard et nous avons envoyé les dossiers médicaux en réponse», a précisé M. Charnley.

Selon le Los Angeles Times, certains des médicaments trouvés dans la maison de Michael Jackson n'étaient accompagnés d'aucune ordonnance et les enquêteurs cherchent à savoir comment il avait pu se les procurer.

L'enquête sur les causes de sa mort se concentre sur le rôle des médicaments et des médecins.

«J'ai su, à un moment, qu'il prenait du Diprivan quand il était en tournée en Allemagne. Il le prenait avec un anesthésiste pour dormir la nuit, et je lui ai dit que c'était une pure folie», avait précisé Arnold Klein mercredi sur CNN.

Le Diprivan (nom commercial du propofol) est un anesthésiant extrêmement puissant dont l'usage est réservé au personnel médical.

Le chef de la police de Los Angeles, William Bratton, a précisé jeudi soir sur CNN que la suite de l'enquête dépendrait beaucoup des «résulats toxicologiques (de l'autopsie) qui doivent venir» de l'institut médical.

«Sur la base de ceux-ci, nous aurons une idée de ce à quoi nous avons affaire», a-t-il ajouté. «Avons-nous affaire à un homicide ? Avons-nous affaire à une overdose accidentelle? A quoi avons-nous affaire ? Au moment où je vous parle, je peux vous dire que je n'ai pas cette information», a-t-il dit.

Mercredi, des sources proches de l'enquête citées par ABC et CNN, avaient assuré que Michael Jackson avait le corps criblé de piqûres d'aiguilles au moment de sa mort.

Les marques sur le corps «pourraient certainement être cohérentes avec une consommation régulière de médicaments par intraveineuse, comme le Diprivan», selon des propos de cette source rapportés par CNN.

Jeudi, le mystère demeurait sur la destination finale de la dépouille du chanteur.

Les autorités de Gary (Indiana, nord), la ville natale de Michael Jackson, ont annoncé qu'une cérémonie à la mémoire de la pop star, en présence de son père Joe Jackson, y serait organisée vendredi.

Interrogée par l'AFP, une porte-parole de la mairie a affirmé n'avoir «aucune information» au sujet des funérailles de Michael Jackson et insisté sur le fait que l'événement prévu vendredi était seulement un hommage à la star.