Alors que son premier roman Les gens heureux lisent et boivent du café sera bientôt adapté au cinéma, l'auteure-psychologue nous offre un deuxième roman à la fois différent et étonnant.

Ce portrait d'une femme en quête d'identité baigne dans une atmosphère trouble. Iris rêve de couture depuis l'enfance mais ses parents ont détruit sa lettre d'acceptation dans une école spécialisée pour s'assurer qu'elle fasse des études sérieuses. Quand elle découvre la trahison, elle est déjà mariée et travaille dans une banque de province.

Cependant, il n'est peut-être pas trop tard pour réaliser son rêve. Elle quitte l'emploi qu'elle déteste et obtient l'accord de son mari pour aller à Paris. Marthe, la directrice de l'école de couture, reconnaît immédiatement son talent et devient son mentor. Elle lui présente Gabriel, son autre protégé.

L'énigmatique Marthe et le séduisant Gabriel manipulent à leur guise la naïve apprentie. Attirée par ces êtres malsains, elle s'enfonce.

Le manque d'ambition, l'insécurité et la docilité d'Iris, qui est aussi trompée par son mari, sont plutôt agaçants. Mais on veut découvrir les motivations de Marthe et savoir si la couturière cédera aux avances de Gabriel.

L'écriture fluide et les indices distillés au compte-gouttes nous gardent en haleine jusqu'à la dernière page.

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Entre mes mains le bonheur se faufile, Agnès Martin-Lugand. Michel Lafon, 334 pages.