Il y a de la bisbille dans Indéfendable et pas uniquement dans la salle de cour entre la procureure enragée MSandra Biron (Marie-Laurence Lévesque) et notre Léo Macdonald (Sébastien Delorme) national.

Après l’auteure Nadine Bismuth en octobre, au tour du réalisateur-coordonnateur de la quotidienne de TVA, Stéphane Simard, de quitter l’émission avec une seule saison derrière la caméra et la cravate. Ses services n’ont pas été requis pour la deuxième saison du populaire feuilleton juridique.

La société Pixcom, qui manufacture Indéfendable pour TVA, avait pourtant recruté Stéphane Simard, un ancien réalisateur de District 31, expressément pour démarrer son téléroman campé au cabinet Lapointe-Macdonald, dans le Vieux-Montréal.

Le noyau dur qui entourait le réalisateur Stéphane Simard a également disparu du générique d’Indéfendable, dont le directeur photo, le cadreur, le chef éclairagiste et plusieurs responsables des départements artistiques (décor, maquillage, costume). Il s’agit de postes clés dans la confection de toute émission de télévision, peu importe la chaîne.

Selon mes informations, la première année de tournage d’Indéfendable a été orageuse et difficile. Plusieurs conflits ont éclaté sur le plateau à propos d’horaires de travail trop serrés, d’heures supplémentaires non payées ou de budgets mal élaborés.

L’Association québécoise des techniciens de l’image et du son (AQTIS) a évidemment été alertée et « toutes les plaintes déposées par les membres qui ont travaillé sur Indéfendable ont été traitées », affirme le syndicat. Il n’y a aucun dossier d’ouvert en ce moment, me dit-on. C’est un pas dans la bonne direction.

Autre départ important : celui du réalisateur Claude C. Blanchard, qui a signé 20 des 120 épisodes d’Indéfendable. Il faut savoir qu’Indéfendable fonctionne avec quatre réalisateurs qui se relaient d’une semaine à l’autre. Il y a le chef-coordonnateur Stéphane Simard, qui manufacture 60 épisodes sur les 120, tandis que Mariane McGraw, Marc Carbonneau et Claude C. Blanchard en héritent de 20 chacun.

Maintenant, que s’est-il passé dans les studios d’Indéfendable pour qu’autant d’employés importants déguerpissent, démissionnent ou se fassent indiquer la porte de sortie ?

Difficile d’obtenir une réponse claire. Joint lundi, le vice-président chez Pixcom, Charles Lafortune, n’a pas commenté ce qui relève de la « régie interne », selon lui. « Tout ce qui a trait aux relations de travail est de nature confidentielle et nous ne pouvons en aucun cas commenter sur la place publique », rappelle Charles Lafortune.

Aucune nouvelle non plus de la productrice Izabel Chevrier, qui occupe maintenant les fonctions de la scénariste Nadine Bismuth, victime de restrictions budgétaires.

Quant aux deux réalisateurs, Stéphane Simard et Claude C. Blanchard, ils n’ont pas répondu à une demande d’entrevue. La production, en mode réduction des coûts, aurait indiqué ne plus avoir besoin de leur expertise, en demeurant vague sur les raisons précises.

« On a quand même réussi à faire des miracles avec le minimum », glisse une source sur le plateau d’Indéfendable, qui souhaite garder l’anonymat afin de ne pas perdre d’éventuels contrats.

Si vous suivez Indéfendable (présent !), vous avez sûrement remarqué que la cadence a ralenti depuis le retour des Fêtes. Les épisodes de l’automne ont été hyper compacts, alors que ceux de l’hiver renferment plus de scènes muettes où les personnages (bonjour Adèle !) se concoctent des smoothies entre deux visites au palais de justice.

Aussi, le criminaliste Léo Macdonald a essuyé une première défaite quand son client, l’architecte Michel Montbriand (Eliot Laprise), a été reconnu coupable d’avoir involontairement tué le nouvel amoureux de son ex-conjointe.

N’allez pas croire que Léo a merdé pendant son procès, oh non. S’il a perdu, c’est parce que le juge Brouillard (Simon Boudreault) a fait preuve de partialité flagrante, envoûté par le statut et le charme de la principale témoin, MJacynthe Laval (Mélanie Langlais). Ce verdict douteux sera assurément porté en appel.

Enfin, l’abcès a été crevé entre Léo et sa femme Sara (Catherine Renaud). Ça fait longtemps qu’il y a de l’eau dans le gaz entre ces deux-là et que Léo et sa collègue Marie-Anne (Anne-Élisabeth Bossé) sniffent mutuellement leurs morceaux de vêtements. Et comme Sara fréquente Laurent (Éric Robidoux) et que Maxime (Mathieu Baron) refuse la paternité, il se dessine un gros cœur sur les toges de Léo et Marie-Anne.

Le nouveau criminaliste Cédric Boileau (Peter Miller) est très dur à cerner. Il avait l’air gentil, parfait et propret au début, puis il a perdu des plumes en se servant de la réceptionniste-criminologue Tatiana (Tatiana Zinga Botao) comme d’une assistante personnelle.

Encore lundi soir, MBoileau a été maladroit et provocateur avec Marie-Anne, qui fouillait dans le bureau de la réception. Mais que cache Cédric Boileau derrière ses complets chics et son prestigieux diplôme de l’Université Princeton ?

Potin plateau, en terminant. La rumeur chuchote que le personnage de Tatiana disparaîtra d’ici la fin de l’année. Honnêtement, il y a des gens plus gênants qui mériteraient leur 4 % bien avant elle. On pense au prof de peinture de MLapointe (quel horrible poisson, voyons !) ou à ce bon vieux Ti-Bill (Jean Maheux) et son ami La Pourritte (Jean-René Moisan), qui pourraient bien retourner derrière les barreaux, sans possibilité de libération conditionnelle.