Un des premiers patients de la piquante docusérie Injections et bistouris de Canal Vie souhaite endiguer un problème de moiteur au niveau du bas du corps, pour reprendre le langage opaque de Martin St-Louis.

Ce jeune homme de 31 ans sue du scrotum, les plus vulgaires persifleront qu’il sue de la poche, franchement, et ça le complexe. La Dre Geneviève Ferland-Caron possède l’arme idéale pour assécher cette zone intime : des injections de Botox directement dans le scrotum, une technique d’esthétique surnommée le scrotox et qui se pratique depuis plusieurs années déjà.

Oui, Injections et bistouris montre l’aiguille qui pénètre, à plusieurs reprises, cet endroit du corps masculin peu habitué aux lumières aveuglantes du showbiz québécois. Par contre, la caméra floute le visage du cobaye et brouille sa voix.

Le scrotox, pour ceux que ça intéresse, donne un effet plus lisse et détendu à ce sac de peau fripée, en plus de limiter la quantité de sueur qui en ressort.

Il faut cependant entretenir son scrotox tous les quatre mois, ce qui n’est pas à la portée de toutes les bourses.

Cette deuxième saison d’Injections et bistouris, qui a commencé lundi à 19 h 30 sur les ondes de Canal Vie (tout se rattrape sur le site de Noovo), s’annonce encore plus attrayante que la première. Les émissions de 30 minutes gonfleraient à une heure, telle une lèvre supérieure, et personne ne s’en plaindrait au Collège des médecins. C’est mon obsession du moment, je l’avoue sans aucune honte.

Dans le prochain épisode, Laurence, une jeune femme de 25 ans, demande au DSami Moubayed de descendre sa ligne de cheveux de deux centimètres sur le front, une opération qui s’apparente à une scalpation ou à un chapitre d’un film de Frankenstein.

L’animatrice Marie-Claude Savard, 50 ans, qui copilote Ça rentre au poste sur les ondes d’Énergie 94,3, parle sans gêne des traitements médico-esthétiques qu’elle reçoit depuis une vingtaine d’années.

On voit l’animatrice à son « rendez-vous d’entretien » avec le DBenoît LeBlanc pour du Botox et des agents de remplissage. Comme quoi les tabous se dissolvent, une seringue à la fois.

Loin des blépharoplasties ou de l’otoplastie traditionnelle (qui corrige les oreilles décollées), le premier épisode d’Injections et bistouris explore des procédures très intimes, dont la labiaplastie d’Émilie, 33 ans, qui a perdu près de 180 livres après une opération bariatrique. Émilie n’aime pas ses petites lèvres, qu’elle juge trop longues. Leur réduction, de plus en plus populaire, se pratique sous anesthésie locale.

Les hommes aussi se soucient de leur apparence. Jessey, 31 ans, père de deux jeunes enfants, n’aime pas ses seins qui tombent malgré toutes les heures à pousser de la fonte, pour oublier la honte.

Jessey souffre de gynécomastie et l’opération de correction qu’il subit a l’air assez souffrante, merci.

Vraiment, cette docusérie est bien cousue, reste qu’il manque des détails cruciaux dans les épisodes : les prix. Combien coûtent toutes ces interventions ? Sans dévoiler le montant exact sur la facture, ç’aurait été bien d’afficher, au minimum, une fourchette de tarifs.

Un scrotum sans pli, ça se paie, et ça commence à 800 $ la session, vous saurez.

Jeudredi corsé

La bataille des cotes d’écoute du jeudi à 20 h se corse avec l’entrée en ondes de la 11e saison de L’amour est dans le pré sur Noovo. Le premier épisode de la téléréalité, qui a été expurgé du candidat problématique, a été suivi par 403 000 accros, ce qui a affecté les performances de Zénith à Radio-Canada, qui a chuté de 1 009 000 téléspectateurs (pour son décollage) à 778 000 fans.

À TVA, Hôtel reste dans la course avec ses 614 000 adeptes. Pour revenir à Zénith, la production écoute visiblement les commentaires du public et s’ajuste.

Les chansons anglophones ont été retirées du karaoké, Véro s’époumone moins dans son micro, les règles se précisent et malgré plusieurs notes identiques de 22, le pointage est descendu jusqu’à 19, ce qui augure bien pour la suite de la compétition intergénérationnelle.

Par contre, Patsy Gallant, très bonne dans son numéro planifié, avait l’air totalement déstabilisée quand est venu le temps de sauter dans le vide du rappel. Comme si personne de Zénith ne l’avait avertie du déroulement de l’épisode. C’était très étrange à observer. Aussi, Guylaine Tanguay qui reprend C.O.B.R.A. de Marie-Mai, ça marche !

Complètement frenchie !

Du coup, c’est la teuf, mec ! La comédie Complètement lycée de la chaîne Noovo, qui a été cocréée par Pierre-Yves Roy-Desmarais et Rosalie Vaillancourt, s’exporte en Europe. La boîte Newen Studios, qui exploite la licence d’Un gars, une fille en France, a mis le grappin sur les droits d’adaptation des deux saisons de cette rigolote parodie de séries américaines d’ados.

Le but de la transaction n’est pas de rediffuser les épisodes québécois tels quels, mais bien de les recréer, comme Jean Dujardin et Alexandra Lamy l’ont fait pour Un gars, une fille. Et comme Newen Studios appartient à TF1, l’équivalent français de TVA, il y a de fortes chances que Complètement lycée rayonne sur une puissante antenne.

Newen a démontré de l’intérêt pour Complètement lycée lors du festival Canneseries en avril dernier, où l’humoriste Rosalie Vaillancourt a remporté un prix pour son interprétation d’Allie Thompson, la présidente de l’école secondaire New Garden Hills Valley de Chicago, au Wisconsin du Nevada.

Voilà un honneur qui n’est pas naze du tout, au contraire !