Je ne bouderai jamais le plaisir de m’évacher devant un très mauvais bon film de Noël qui s’appelle Merry Swissmas et qui, eh oui, nous téléporte dans les Alpes suisses avec tous les clichés qui y déboulent en avalanche de fondue et de gros pulls rouges et blancs.

Pourquoi se priver de ces délicieuses productions sirupeuses et guimauvées à la Hallmark qui se coiffent de titres jeux de mots tels Snowmance, Holidate ou Mingle All the Way ? C’est le même cadeau qui se déballe tous les ans, quétaine et fromagé à souhait, mais qui réchauffe avec sa guirlande d’acteurs génériques et son intrigue prévisible dès le premier tintement de grelot.

Ces bluettes mielleuses se résument toutes en une phrase de carte de souhaits. Une femme de carrière désabusée, qui débarque de la grande ville avec des vêtements peu appropriés à la saison froide, ramollit sous le gui et redécouvre l’amour ainsi que la magie de Noël grâce à un (sexy bûcheron, aubergiste d’un pittoresque village), qui la ramène aux vraies valeurs en buvant une boisson chaude dans laquelle trempe un bâton de cannelle.

Toutes ces productions abusent de la neige artificielle (très souvent des flocons de pommes de terre) et de bonnets funkys en lainage. Il n’y a jamais de sloche, de calcium ou de pare-brise givré à l’os dans ces univers romantico-sucrés, où les personnages capotent tous sur le lait de poule et les maisons en pain d’épice.

Personne ne coule du nez, personne ne boutonne son manteau d’hiver trop chic et la neige ne mouille jamais les tricots en cachemire de l’héroïne. Peu importe. Ces films ultralégers nous extirpent du stress quotidien et nous offrent de l’évasion simple qui – gros divulgâcheur ! – finit toujours sous les doux flocons de la tendresse.

Bref, c’est l’équivalent de la bouffe réconfort. Il n’y a pas de honte à puiser sa dopamine dans des œuvres qui, comment dire, ne caracoleront pas en tête du palmarès de fin d’année des critiques de cinéma.

La télévision embarque tranquillement dans ce train populaire qui sillonne les vallées enneigées et les fermes de sapins de la Nouvelle-Angleterre. Sur Netflix, la série Dash & Lily, offerte en français et en anglais, est ce qui se rapproche le plus de la comédie romantique des Fêtes, mais pour la génération Z.

Les huit demi-heures de Dash & Lily suivent les New-Yorkais Dash, un Scrooge de 17 ans, et Lily, du même âge, qui a-do-re tout ce qui fait ring-a-ding-ding. Passionnés de lecture, les deux ados correspondent par l’entremise d’un carnet rouge qu’ils cachent un peu partout dans Manhattan. C’est sympathique, chouette et divertissant.

Dans l’esprit bonbon du 25 décembre, la plateforme Disney+ a mis en ligne mercredi les deux premiers épisodes de sa nouvelle télésérie The Santa Clauses (Sur les traces du père Noël), qui dérive des trois populaires films sortis en 1994, 2002 et 2006.

Alors, notre bon vieux Scott Calvin, alias le père Noël (Tim Allen), en reperd après 28 ans assis dans son traîneau. Ses pouvoirs faiblissent, il maigrit et, à l’âge de 65 ans, il songe à la retraite. Par contre, lui trouver un successeur qui possède les belles valeurs et l’esprit joyeux n’est pas du gâteau (aux fruits). Panique au pôle Nord !

Mais pas besoin de se réincarner en Nostradumas pour deviner que le père de famille monoparentale Simon (Kal Penn), qui dirige une entreprise de jouets, tiens, tiens, remplit presque tous les critères reliés à l’emploi. Pas une coïncidence non plus que l’entreprise de Simon en arrache contre Amazon dans la distribution planétaire de ses bébelles.

On s’entend. Sur les traces du père Noël ne réinvente absolument rien, mais propose un divertissement honnête pour toute la famille. La série ne comptera que six épisodes de 30 minutes.

Sorcières et secte à TVA

Avec la fin de L’échappée, des Moments parfaits et d’Hôtel, que dévoreront les fans de téléromans l’an prochain à TVA ?

Selon mes fidèles espions, TVA miserait en septembre sur un nouvel auteur, Germain Larochelle, pour sa convoitée case du lundi à 20 h. Ce nouveau téléroman s’appelle temporairement Sorcières et raconte la vie mouvementée de trois sœurs qui ont grandi dans une secte. Céline Bonnier, Marie-Joanne Boucher et Noémie O’Farrell camperaient ces trois sœurs qui ont le même père, mais des mères différentes.

Évidemment, les trois héroïnes de Sorcières, de trois générations différentes, portent en elles les traumatismes de leur enfance passée dans un environnement malsain. Selon mes infos, les trois comédiennes auraient aussi participé à la création et à l’idéation du téléroman de TVA, dont l’écriture sera supervisée par Marie-Josée Ouellet (L’échappée). André Dupuy, de chez Amalga (L’échappée, Fragile), produira cette série annuelle, qui ne ressuscitera pas le vilain gourou Jean-Simon Cardinal (Steve Gagnon) de L’échappée, rassurez-vous, pour l’amour de Sainte-Alice !