Dans le jargon du métier, on appelle ça faire un « Nuit blanche ». Un réseau met en orbite une série censée se déployer sur plusieurs saisons. Les téléspectateurs embarquent dans la navette, s’attachent aux personnages et supputent sur la destination de cette odyssée télé.

Puis, après un court séjour dans l’espace médiatique, Houston, on a un problème, on débranche tout. C’est ce qui a torpillé l’excellent soap cosmético-historique Nuit blanche à Radio-Canada. C’est ce qui a précipité la fermeture du téléroman Hôtel à TVA, qui s’éteindra en avril prochain après seulement 24 épisodes à l’écran.

D’ailleurs, la grande finale d’Hôtel abandonnera ses fans sur plusieurs punchs qui n’obtiendront jamais de résolution. Et ça, c’est vraiment fâchant pour les gens qui ont investi 24 heures de leur temps dans une série qui les plantera là, sans aucune explication.

« Oui, c’est une fin ouverte pour plusieurs personnages », confirme la productrice Sophie Deschênes de Sovimage, qui manufacture Hôtel pour TVA.

Au départ, Hôtel a été conçue comme une œuvre feuilletonante devant s’étaler sur trois ans. La progression des intrigues, la montée ou la chute des protagonistes, l’amortissement des coûts du décor ainsi que la séquence des revirements, tout a été imaginé en fonction de cet échéancier similaire à celui du téléroman O’.

Mais comme les tournages d’Hôtel ont été bouclés en juillet dernier, il n’existe aucun moyen de retravailler la finale afin de la rendre satisfaisante pour les fidèles.

C’est kapout pour le chic établissement de la famille Dumont, situé en plein cœur du Vieux-Montréal. L’histoire finira donc en queue de poisson dans les cuisines de la cheffe acariâtre Odile (Olivia Palacci).

Avec sa moyenne de 763 000 accros, ce qui inclut les enregistrements, Hôtel tire bien son épingle du jeu dans sa case horaire du jeudi à 20 h. Et avec une facture de moins de 400 000 $ l’heure, ce qui est deux fois moins cher qu’une série lourde comme C’est comme ça que je t’aime, Hôtel ne brûlait pas inutilement de l’argent. Pourquoi alors mettre la hache dans cette construction neuve ?

« Très honnêtement, on ne l’a pas vue venir. On était en développement pour la deuxième saison d’Hôtel. Les commentaires étaient bons, TVA était satisfaite des montages, des textes et des acteurs, et le public était au rendez-vous. Oui, il y a encore un public pour les téléromans. Grosso modo, TVA nous a dit que c’était une question financière et une question de choix de grille de programmation », explique la productrice Sophie Deschênes. De son côté, TVA n’a pas répondu à nos demandes d’entrevue à propos de la mise à mort d’Hôtel.

Hôtel est l’une des rares émissions québécoises qui s’écrivent avec un « pool d’auteurs », comme on le voit fréquemment aux États-Unis. Le script-éditeur Yves Lapierre et les scénaristes (Nathalie Bourdelais, Annie Langlois, Marie-Frédérique Laberge-Milot et Rachel Cardillo) brassaient des idées ensemble et traçaient les trajectoires du vilain gosse de riche Guillaume Dumont (Emmanuel Schwartz) ou de son ennemie jurée Sarah Joseph (Marie-Evelyne Lessard).

Les six épisodes développés pour la deuxième saison aboutiront à la poubelle. Ce n’est hélas pas le premier malheur à s’abattre sur Hôtel. Le début de la production a été repoussé deux fois en raison d’une pénurie de techniciens. Et à deux jours du premier coup de manivelle, la production n’avait toujours pas déniché d’accessoiriste de plateau.

Les téléromans de TVA et de Québecor filent un mauvais coton ces temps-ci. Sur le Club illico, la série Nous, qui a raflé un prestigieux prix Gémeaux en septembre, a aussi été radiée des ondes, tandis que L’échappée, un des gros succès de TVA, disparaîtra en même temps qu’Hôtel, au printemps 2023.

Sale temps pour les téléromans, non ?

La mascotte démasquée !

Qui es-tu, toi, la vedette masquée ? Qui es-tu ? C’est dimanche soir que l’identité de la star internationale invitée à Chanteurs masqués sera dévoilée. Voulez-vous savoir de qui il s’agit ? Si oui, poursuivez la lecture. Sinon, sautez aux sudokus, merci.

Donc, selon une source bien branchée, c’est nul autre que Nick Carter, le benjamin des Backstreet Boys, qui enfilera le costume du chat-sphinx dimanche. Tous les indices distillés dans les capsules pointent en effet vers l’artiste de 42 ans.

D’abord, Nick Carter a passé sa jeunesse en Floride, il ne voyage jamais seul (donc en groupe), il a percé au Québec en 1996 avec les Backstreet Boys, il a lancé un album intitulé I’m Taking Off (d’où le jet privé), il a déjà eu un chat-sphinx et le téléphone qui indique « battery low » réfère directement à la chanson The Call, qui a été popularisée en 2000. Également, les Backstreet Boys ont été en résidence au Planet Hollywood de Las Vegas entre 2017 et 2019.

Parlant des Backstreet Boys, ils chanteront deux soirs sur le plateau de La semaine des 4 Julie à Noovo, les 7 et 8 décembre prochains. Bien sûr, à deux semaines de Noël, Nick, AJ, Howie, Brian et Kevin pigeront dans leur nouvel album A Very Backstreet Christmas pour que tout le monde « get down, get down, and move it all around ».