Guy et Sylvie ont vendu leur grande maison de banlieue, désertée par leurs deux grands enfants de 20 ans. Le couple chouchou du Plateau Mont-Royal se réinstalle à Montréal, dans un nouveau condo, en pensant connaître encore la ville et ses codes. Erreur.

Toujours ensemble, Guy et Sylvie vivent confortablement et Sylvie dirige encore (théoriquement) le magazine féminin qui porte son nom. Ces deux parents de 60 ans se sentent largués par ce que disent leurs rejetons. Et oui, les deux tourtereaux se taquinent toujours autant.

« Mais il y a une détente dans leur picossage. On sent qu’il y a une acceptation dans leur couple », révèle Sylvie Léonard en entrevue.

Guy A. Lepage enchaîne : « C’est un couple qui a eu des enfants et qui s’est choisi. Ils s’aiment encore et ils ont perdu l’habitude d’être juste les deux ensemble. Ils se sont éloignés de la ville et ils y reviennent comme s’ils arrivaient d’un autre pays », détaille-t-il.

Voilà le point de départ du redémarrage – le fameux reboot – de la comédie culte Un gars, une fille, dont les quatre premiers épisodes de 30 minutes atterriront sur l’Extra de Tou.TV quelque part en mars 2023 (avant Pâques, m’a-t-on dit). Radio-Canada les relaiera plus tard à son antenne principale, à une date qui n’a pas été précisée.

Autre info qui réjouira les fans finis de cette sitcom adaptée dans 31 pays : tous les acteurs de la première mouture ont accepté de revenir dans cette suite. Martin Petit, Mahée Paiement, Pierre Lebeau, Louise Richer, Geneviève Brouillette, Daniel Brière et Élise Guilbault ont tous dit oui à la proposition de Guy A. Lepage.

Aussi, la facture visuelle (scratch, animations, courts sketchs) et la façon de fabriquer les épisodes en plan séquence évoqueront la série d’origine, bien sûr. « Tous les codes d’Un gars, une fille seront là, mais mis à jour », note la productrice de cette comédie, Mélanie Campeau, qui est la femme de Guy A. Lepage.

Ultra-secret, le projet d’Un gars, une fille 2.0 a longtemps porté le nom de code de Noces d’argent, pour éviter les fuites. Ce faux titre évoquait les 25 ans de la comédie qui a pris les ondes en mai 1997, pour les quitter en mars 2003, après sept saisons et 130 épisodes.

PHOTO RÉMI LEMÉE, ARCHIVES LA PRESSE

Guy A. Lepage et Sylvie Léonard sur le plateau de tournage d'Un gars, une fille en 2003

Récemment, Guy A. Lepage et Sylvie Léonard ont tourné plusieurs scènes extérieures dans les avenues du Mont-Royal et Laurier, à Montréal. Évidemment, plusieurs badauds les ont apostrophés : dites-moi pas que vous refaites Un gars, une fille ? Les deux comédiens ont dû mentir : non, non, on enregistre une publicité. Ou bien : non, non, c’est une capsule spéciale pour l’émission Prière de ne pas envoyer de fleurs de Patrice L’Ecuyer.

Dans les 20 dernières années, l’idée de ressusciter Guy et Sylvie n’a pas tellement trotté dans la tête de Guy A. Lepage. Mais quand le collègue Dominic Tardif l’a contacté au printemps dernier pour jaser des 25 ans d’Un gars, une fille, quelque chose a cliqué. Guy A. Lepage a ensuite téléphoné à Sylvie Léonard, qui n’a posé qu’une seule condition à son retour : « il fallait être aussi bons que lorsque nous avons arrêté », se souvient Sylvie Léonard.

Lisez notre article sur les 25 ans d'Un gars, une fille

L’émission spéciale d’une heure d’Un gars, une fille a rapidement été transformée en quatre demi-heures, que Guy A. Lepage a pondues en trois semaines. Radio-Canada n’écarte pas la possibilité de poursuivre l’aventure sur plusieurs saisons, si le public embarque, évidemment.

Je regardais Guy A. Lepage et Sylvie Léonard en point de presse et c’est vrai qu’ils forment une paire incroyable. On croit à leur couple, leur amitié, leur tendresse, leur niaisage, leur complicité et leur répartie, qui n’a pas faibli depuis ce voyage au Viêtnam en 2003 où ils ont adopté une petite fille et où Sylvie a annoncé à Guy qu’elle était enceinte d’un garçon.

Les chiffres du week-end

Le week-end a été particulièrement chargé en télévision événementielle. Place à l’analyse d’après match.

Alors, l’entrevue « exclusive » qu’a accordée Guillaume Lemay-Thivierge à Stéphan Bureau, vendredi soir, a fouetté les cotes d’écoute du Monde à l’envers, qui ont bondi à 636 000 téléspectateurs. Il s’agit d’une hausse de 29 % en comparaison avec les 493 000 adeptes qui ont visionné la première émission.

Samedi soir, l’épisode d’En direct de l’univers a fracassé la barre du million avec ses 1 192 000 fidèles. Cette solide émission, qui fêtait les 90 ans de la grande Dominique Michel, a été d’une qualité exceptionnelle et a réuni d’immenses pointures du showbiz. Patrice L’Ecuyer, Guylaine Tremblay, France Castel, Luc Dionne, Louise Portal, Marc Hervieux, Stéphane Rousseau, le défilé d’étoiles se reflétait autant dans les yeux de Dodo que sur la scène.

L’émotion a grimpé de plusieurs coches dans le studio de France Beaudoin quand Diane Juster a introduit Ginette Reno, qui a refait Je ne suis qu’une chanson de façon impériale. Un temps fort de cette émission anniversaire avec la relecture de Ce matin de Diane Juster, une amie de Dominique Michel qui chante rarement à la télé. Notre chère Dodo, un trésor national, a eu souvent les yeux mouillés.

Même Denise Filiatrault, à défaut d’être présente physiquement à ce chic cabaret, a envoyé une carte de souhaits à sa complice de Moi et l’autre, avec qui elle entretient une relation compliquée depuis plusieurs années. À quand une réconciliation publique de ces deux icônes ?

Dimanche soir, le deuxième épisode de Chanteurs masqués (1 424 000) a été l’émission la plus populaire. Tout le monde en parle (1 158 000) s’est faufilée devant Révolution (1 014 000) et Occupation double (562 000).

Ça faisait du bien de voir une salle comble à Tout le monde en parle, qui nous a offert un épisode bien costaud, bien garni. Maintenant, qui n’a pas payé sa facture d’Hydro ?