Occupation double n’est pas Occupation double sans a) l’invention de nouveaux mots sous influence de Shaker Mixologie, b) de beaux petits setups de fou avec des lits Polysleep et c) de grosses faces luisantes qui perlent en 4K dans nos salons.

La première semaine d’OD Martinique nous a livré tout ça dans une belle boîte Cook It, sûrement pas assez luxueuse pour la richissime Mégane, la première célibataire à être évincée des maisons meublées en Must Société.

Allergique « aux affaires cheap » et attachée à ses sacs Louis Vuitton comme un long bijou à l’oreille de Jay Du Temple, Mégane, 27 ans, n’aura pas eu le temps d’embrasser son bel Italien bronzé. De toute façon, c’est la visibilité à OD qui branchait Mégane. La visibilité et l’argent, je pense qu’elle a répété 83 fois que ses selles – on ne se tannera jamais de ce gag – se vendaient 6500 $.

Mais que fabriquait la blonde Mégane, la passionaria du cuir équestre trop cher, dans une téléréalité amoureuse qui ne sert que des vins d’épicerie à 9 $ la bouteille ? Cette Mégane, qui s’annonçait comme un personnage pivot de cette édition tropicale, a été un aussi gros flop que le cours de fitness bèlè des quatre membres du conseil d’administration d’OD.

PHOTO TIRÉE DE LA PAGE FACEBOOK DE L’ÉMISSION

Félix, candidat d’OD Martinique

Côté étymologie, Félix, l’opérateur chimique de 24 ans, a été le premier à s’inscrire dans le dictionnaire des néologismes d’OD 2022. En plein 5 à 7, notre félin Félix, qui aurait pu jouer dans Avatar, a dérangé Jonathan de « façon abrusque » dans son rencart avec la volubile Clémence, 26 ans.

Pauvre Clémence. Les concurrents l’ont appelée « robe bleue » pendant une semaine parce qu’ils ne se souvenaient pas de son nom. « J’ai eu un fucking long moment tout seul avec robe bleue, pis gros, ç’a connecté comme rarement je connecte avec une fille, genre, ç’a boundé solide », a philosophé Michael, le photographe de Saint-Eustache.

Ce même Michael, 22 ans, trouve qu’à 29 ans, Dominique est vieille. Mais ça ne le dérange pas, parce qu’il a déjà dormi avec des mamans. Cool, cool, cool.

Toujours au chapitre linguistique, Isaack, le Zoolander de Belœil, s’est dit fucking content d’enfin voir de la « gensse féminine » dans la maison, une expression que la production d’OD a traduite par « agence féminine » en bas d’écran. Gros débat dans les chaumières : l’agence féminine ou la gensse féminine ? Tel un Isaack en déséquilibre sur sa yole, je pencherais plus du côté de gensse.

Ce même Isaack a été classé parmi les guidounes masculines parce qu’il ne sort jamais sans ses produits de pouponnage. Isaack serait également un artichaut qu’il faut éplucher jusqu’au cœur. OK.

C’est toutefois la belle Florence, 23 ans, qui a envoyé à Isaack la plus belle fleur en confiant que « c’est le fun de voir un gars qui réfléchit ».

Honnêtement, les gars réfléchissent énormément à OD cette année, mais c’est en raison d’une pénurie de poudre matifiante dans les villas peu climatisées. Visiblement, Isaack ne traîne pas de sérum antibrillance dans sa trousse pourtant bien remplie.

Parmi les moments poétiques des derniers jours, l’aspirante journaliste Florence a fait un joli haïku en franglais : « Ça me turn off, les gars qui sont show off. » Le cowboy carreleur Jimy, 29 ans, est devenu « émotionnel » en parlant de son fils. Et Félix s’est félicité de faire partie du 1 % de la population québécoise parce qu’OD l’a choisi.

On l’a vu dans ses interactions avec le pompier Jonathan, Félix a la mèche très courte. Et quand un gars qui travaille dans les produits chimiques explose, c’est pas super beau.

Le retour d’Un gars, une fille

Vraiment, ce projet ultra-secret ravira une tonne de fans, c’est évident. Près de 20 ans après sa sortie des ondes, la comédie culte Un gars, une fille reviendrait bientôt sur les ondes de Radio-Canada avec de nouveaux épisodes où les deux protagonistes auront, bien sûr, vieilli de 20 ans.

PHOTO SARAH MONGEAU-BIRKETT, ARCHIVES LA PRESSE

Sylvie Léonard et Guy A. Lepage

Dans la plus grande discrétion, les tournages de la suite d’Un gars, une fille auraient repris à Montréal avec Guy (Guy A. Lepage) et Sylvie (Sylvie Léonard) dans leurs rôles respectifs.

S’agit-il d’une simple émission spéciale ? Ou de la première d’une série de nouvelles saisons complètes ? Difficile à savoir. Ni Guy A. Lepage, ni le producteur Guillaume Lespérance (Les mecs, Discussions avec mes parents), ni l’agence qui représente Sylvie Léonard n’ont répondu à mes demandes d’entrevue ce week-end. Manifestement, il se trame quelque chose de gros.

Un gars, une fille demeure la série québécoise la plus exportée dans le monde – et de loin. Au dernier décompte, une trentaine de versions d’Un gars, une fille jouaient en Europe, en Asie et en Afrique. En France, la série a servi de tremplin à la carrière de Jean Dujardin (OSS 117, L’artiste) qui a joué dans 438 épisodes de six minutes d’Un gars, une fille avec sa collègue Alexandra Lamy.

Officiellement lancée en mai 1997, la populaire comédie de situation créée par Guy A. Lepage a pris fin en mars 2003, après 130 demi-heures. Guy et Sylvie se rendaient alors au Vietnam pour adopter un bébé.