C’est réjouissant de voir la brillante troisième saison de Mes premières fois (Never Have I Ever) accumuler les visionnements par dizaines de millions sur la plateforme de Netflix.

Encore mercredi, cette comédie pour ados remplie d’esprit et de dialogues punchés trônait au deuxième rang du palmarès des émissions les plus visionnées de Netflix, derrière la superproduction The Sandman, mais devant le téléroman savon Virgin River.

Même à son troisième chapitre, ce teen drama atypique n’a pas perdu sa vivacité et son originalité, au contraire. C’est toujours aussi drôle, charmant et écrit avec finesse.

Enfin une comédie grand public qui parle de diversité sexuelle ou ethnique sans que ça ressemble à un cours de morale ou à un segment de la radio de Radio-Canada.

Les ados et leurs alliés (coucou !) méritent ce type de télévision de qualité, qui parle leur langage et qui entrelace des sujets dits légers à des enjeux plus lourds comme l’humiliation sexuelle, la disparition d’un parent ou le poids des traditions d’une famille immigrante.

Dans chacune des 10 demi-heures, jamais le téléspectateur ne sent que les scénaristes font passer des messages pseudoéducatifs. Les intrigues, aériennes comme profondes, se déploient efficacement entre un gag acéré et deux répliques toniques. Et le ton valse entre l’humour et le drame, sans fausse note ou faux pas.

Au début de la troisième saison de Mes premières fois, l’héroïne Devi Vishwakumar, 16 ans, fréquente de nouveau le beau Paxton Hall-Yoshida (Darren Barnet), l’athlète le plus convoité de l’école secondaire de Sherman Oaks, une banlieue aisée du sud de la Californie.

C’était le but que Devi s’était fixé au tout début de la série : chiller avec la gang des cool, avoir un copain chaud et entrer à l’Université de Princeton. Devi réalisera vite que sortir avec le plus beau gars de l’école n’effacera pas tous ses problèmes par magie.

L’actrice canadienne qui incarne Devi, Maitreyi Ramakrishnan, possède un sens du comique incroyable. Encore plus formidable : le personnage d’adolescente qu’elle défend porte différents masques, ce qui permet à la jeune comédienne de montrer l’étendue de son registre. Il y a la Devi sarcastique, baveuse et ultra confiante. Il y a la Devi grandement affectée par la mort subite de son papa. Il y a la Devi inquiète et égoïste, qui jette ses angoisses au visage de sa psy.

Il y a la Devi qui vit dans un foyer indo-américain avec sa mère Nalini (de moins en moins stricte), sa grand-mère Nirmala, très attachée à sa culture, de même que sa cousine, elle aussi en quête d’émancipation. Toutes les Devi coexistent en harmonie dans cet univers multiethnique et plurigénérationnel.

Les amies de Devi, soit la scientifique Fabiola et la théâtreuse Eleanor, éprouvent elles aussi des problèmes de cœur. Ben, le « rivalami » de Devi, gravite toujours dans l’orbite du trio des filles et un troisième prétendant, le séduisant Nirdesh, brouillera le radar à sentiments de notre Devi adorée.

La cerise sur le sundae de Mes premières fois demeure la narration de presque tous les épisodes par John McEnroe. Oui, oui, John McEnroe, le légendaire joueur de tennis. Son ton aussi détaché qu’investi ajoute encore plus de couleur à cette ravissante série arc-en-ciel.

Des colons en Gaspésie !

C’est le retour de l’inspecteur de la colonie (Louis Champagne), de la bouette, des bibittes et des outils rudimentaires ! Immense succès sur la chaîne Historia en 2017, la téléréalité Le lot du diable reprendra les ondes le vendredi 11 novembre avec de nouvelles aventures assaisonnées au sel de la Gaspésie.

PHOTO LAURENCE LABAT, FOURNIE PAR CORUS

Louis Champagne dans Le lot du diable

Après le bois, les concurrents-colons du Lot du diable – La conquête de la mer survivront maintenant près d’un banc de pêche de Paspébiac, dans les années 1930. Prix à remporter : 100 000 $. Et pas question de s’en remettre aux commodités actuelles, car tous les défis s’exécuteront comme au temps de la Grande Dépression.

Toujours à Historia, deux nouvelles productions québécoises bonifieront la grille d’automne, soit Secrets de villages (26 octobre), qui parlera de grands secrets cachés dans de petits villages du Québec, ainsi que la docufiction Hells Angels – La chute (10 décembre), à propos de la fin du règne de terreur de Maurice « Mom » Boucher. C’est Émile Schneider qui campera le délateur Stéphane « Godasse » Gagné.

Vous verrez aussi à Historia de nouveaux épisodes de Perdu dans la poussière (30 août), de Transmission impossible (1er septembre) et de La fièvre des encans – Nouvelle génération (4 octobre).

Séries Plus conserve pour l’hiver deux téléséries québécoises. La première dérive du roman Haute démolition de Jean-Philippe Baril Guérard, avec Étienne Galloy, Léane Labrèche-Dor et Irdens Exantus dans les rôles principaux. La seconde s’appelle Les bombes et met en vedette Olivia Palacci, Debbie Lynch-White, Sarah Desjeunes Rico et Julie de Lafrenière. Imaginée par Kim Lévesque-Lizotte, Les bombes racontera les tourments de quatre trentenaires qui en décousent avec des dépendances.

Toujours à Séries Plus, pas question de toucher aux lundis NCIS ou aux mardis FBI. La chaîne spécialisée appartenant à Corus a mis le grappin sur les titres Moonshine (31 août), Élection rouge (2 septembre) et 4400 (2 septembre), en plus de renouveler sa cargaison d’épisodes de Blue Bloods, Bull, Station 19, Charmed, Dernière escale, Le résident et Une lutte exemplaire.

Allez, c’est le temps de vider vos enregistreurs. Car le stock flambant neuf arrive bientôt !