Les femmes qui apparaissent dans le saisissant documentaire L’arnaqueur de Tinder (The Tinder Swindler, en anglais) racontent toutes avoir vécu dans une comédie romantique hollywoodienne, qui mettait en vedette un prince charmant habillé en Fendi et propriétaire d’un parc de voitures de luxe.

Premier rendez-vous galant en jet privé, séjour dans des hôtels cinq étoiles et caviar à volonté, ces jeunes femmes brillantes ont vécu la Saint-Valentin tous les jours avec le beau Simon Leviev, fils d’un richissime marchand de diamants israélien, qu’elles ont rencontré sur l’application Tinder.

Mais après quelques semaines de romance de rêve, l’histoire vraie de ces femmes passe de Cinquante nuances de Grey à Les nuits avec mon ennemi. Simon Leviev, alias Shimon Hayut, alias David Sharon, les a manipulées et plumées de centaines de milliers de dollars.

C’est ce que raconte avec vivacité le documentaire L’arnaqueur de Tinder, offert en anglais et en français sur Netflix. Vraiment, ça frappe. C’est le meilleur d’une série de « vrai crime » en condensé de deux heures fascinantes.

Célibataires, prenez des notes pour éviter ces escroqueries du cœur. C’est super angoissant.

Le film démarre de façon classique avec le récit de la Norvégienne Cecilie Fjellhoy, 29 ans, qui se remémore les débuts de sa relation avec l’énigmatique et séduisant Simon Leviev. Après un « match » sur Tinder, ils prennent un café au Four Seasons de Londres et partent en jet privé pour la Bulgarie, rien de moins. Cecilie, qui vit dans la capitale britannique, tombe sous le charme de ce beau parleur au visage symétrique, qui brasse des affaires partout en Europe et qui se costume comme un prince accro aux marques très voyantes.

Après quelques semaines de fréquentations, le visqueux Simon utilise toujours le même stratagème bien huilé. Parce qu’en plus de Cecilie Fjellhoy à Londres, Simon courtise Pernilla Sjöholm à Stockholm et Ayleen Charlotte à Prague.

Donc, notre cher Simon, qui se dit en danger de mort, photos ensanglantées à l’appui, demande à ses compagnes s’il peut utiliser de façon temporaire leurs cartes de crédit. Les siennes ont été bloquées — par mesure de sécurité — et il a besoin d’un coup de pouce financier. Il remboursera, bien sûr, mais il faut faire vite avant que ses ennemis ne s’en prennent à lui !

Pause, ici.

Les victimes de L’arnaqueur de Tinder ne sont pas des cruches crédules. Elles en décousent avec un vrai pro, un criminel de carrière qui a extorqué plus de 10 millions à des dizaines d’autres proies partout dans le monde.

Son mode opératoire s’apparente à une fraude à la Ponzi, où l’argent d’une première femme sert à en séduire une deuxième et ainsi de suite.

Le plus réjouissant dans L’arnaqueur de Tinder, c’est quand les victimes de Simon Leviev décident de se venger en impliquant notamment la cellule d’enquête du quotidien VG établi à Oslo. Le film prend alors une tournure digne d’un suspense policier et nous balade entre Londres, Mykonos, Barcelone, Munich et Rome.

La fin du documentaire vous arrachera quelques sacres. Oui, une certaine justice sera rendue, mais les personnes qui paient encore le prix de ce fiasco romantico-financier ne sont pas les bonnes, seigneur.

Grosse erreur de débutant

La tour de contrôle appelle les gestionnaires des réseaux sociaux de Star Académie, ça presse. Dimanche soir, il a fallu 22 minutes — c’est long, longtemps — aux administrateurs de la page Facebook de l’émission pour corriger une erreur de débutant, qui a enragé les fans du chanteur Yannick Bissonnette-Powell.

À l’ouverture du vote après les prestations des trois concurrents en danger, la photo de Yannick a été associée au numéro de son rival/ami Jérémy Plante. Conséquence ? Des partisans de Yannick ont ainsi contribué à la victoire de Jérémy sans le savoir ni le vouloir. Et vice-versa. C’est vraiment fâchant, on s’entend.

La publication Facebook erronée est restée en ligne pendant 22 minutes sur les 61 qu’aura duré la période de votation. À la télé, sur Instagram et sur Twitter, les infos étaient toutes correctes.

C’est très junior comme erreur. C’est le genre de détail qu’il faut triple vérifier pour éviter ce type de controverse inutile. Surtout quand les gens paient de leur poche pour propulser leur préféré à la ronde suivante.

Mais est-ce un scandale si terrible ? Non. Les profs auraient pu récupérer cette bourde en repêchant Yannick à la fin du gala. Ils lui ont préféré Mathieu Rheault. Comme quoi, le timide Yannick ne faisait pas tant l’unanimité.

Si les infos montrées à la télé avaient été incorrectes, on chanterait sûrement une chanson plus agressive (pensez à du Courtney Love). Environ 1 174 000 téléphages auraient alors été exposés à cette gaffe, qui aurait pu fausser le scrutin populaire. La page Facebook de Star Académie n’est suivie que par 84 000 personnes.

La production s’est excusée lundi et a assuré que l’erreur n’avait pas eu d’impact sur le résultat final : Jérémy Plante, qui a été en avance toute la soirée, représente bel et bien le choix du public.

À RDS, le match du Super Bowl a attiré 934 000 partisans et les chiffres ont grimpé à 1 216 000 amateurs pour le spectacle de la mi-temps. La vraie nature de TVA a été vue par 811 000 téléspectateurs, tandis que l’éviction du footballeur Marc-Antoine de Big Brother a été suivie par 625 000 accros sur Noovo.