Double surprise à Star Académie dimanche soir. D’abord, le candidat mal-aimé de la cohorte 2022, Jérémy Plante, a été sauvé par le public après avoir connu une semaine cahoteuse, où son ego en a pris pour son rhume.

Ensuite, les professeurs ont préféré Mathieu Rheault à Yannick Bissonnette-Powell, pourtant meilleur sur le plan vocal. Timide, peu confiant et légèrement coincé sur scène, Yannick, 22 ans, de Québec, a opté pour une pièce en anglais, soit Bruises de Lewis Capaldi. Et comme pour Gaelle Khoueiry-Jaber la semaine dernière, le seul candidat à s’époumoner dans la langue de Shakespeare a été limogé.

La malédiction anglophone frappe encore à Waterloo. Ce choix de chanson geignarde et plaintive n’a pas non plus aidé Yannick à récolter des votes du public. Oui, il y avait de la soul dans la prestation de Yannick, mais également du criage inutile.

Avec sa reprise de Danse avec moi de Martine St-Clair, Mathieu Rheault, 27 ans, de Laval, a été correct, sans casser la baraque. Sa soif d’apprendre, comme il l’a démontré dans le cours de chant de Lara Fabian, lui a permis d’étirer son séjour au manoir.

PHOTO BERTRAND EXERTIER, TIRÉE DE LA PAGE FACEBOOK DE STAR ACADÉMIE

Jérémy Plante

Étonnamment, c’est Jérémy Plante, 25 ans, de Lévis, qui a été le plus solide dimanche dans sa relecture de Sur mon épaule des Cowboys Fringants. Toute une amélioration par rapport au dernier gala, où il en a vraiment arraché sur Dis-moi pas ça d’Okoumé.

Même si l’exercice a été dur, Jérémy Plante a finalement écouté les conseils de Gregory Charles et de Lara Fabian. Il a bûché, s’est remis en question, a déploré qu’on veuille le casser, puis s’est montré vulnérable et humble sur la scène des studios Mels, ce qui lui a permis de charmer les téléspectateurs. Les fans adorent ces histoires de rédemption.

Ce troisième gala de Star Académie a débuté en force avec le numéro de 13 minutes des trois divas Marie Carmen (jamais sans ses roses), Marie Denise Pelletier et Joe Bocan. La chanson la plus difficile (Tous les cris les SOS) a été octroyée à Audrey-Louise Beauséjour, 23 ans, qui a été impressionnante avec Marie Denise Pelletier. Les harmonies y ont été renversantes.

Bon flash que d’avoir sollicité Varda Étienne pour présenter le numéro de dance-pop des années 1990, comme à la belle époque de Bouge de là ! de MusiquePlus.

La justesse et l’aisance dans les chorégraphies n’ont pas toujours été au rendez-vous, mais l’enthousiasme contagieux des académiciens, qui n’étaient pas nés quand ces chansons tournaient à la radio, a compensé.

Le retour du public dans les gradins a fait une énorme différence, notamment pour le niveau d’énergie à la hausse (merci également à Clay and Friends pour leur performance ensoleillée). L’enchaînement des segments se faisait de façon plus fluide pour l’animateur Marc Dupré, meilleur devant un auditoire.

La vignette humoristique de Dominic Paquet n’a pas été super drôle. P-A Méthot et Pierre-Yves Desmarais ont été bien meilleurs.

Prédictions pour les mises en danger de cette semaine ? Laurie Dechène et Olivier Bergeron, qui ont connu un gala difficile. Effacée, Sarah-Maude Desgagné risque de se retrouver en évaluation, tout comme Camélia Zaki, que les juges auront le goût d’entendre davantage.

Quand la patronne se tire dans le pied

Uh-oh. La balance du pouvoir a changé, dimanche soir, dans Big Brother Célébrités sur Noovo. L’alliance des restants, les négligés du jeu, a réussi à supplanter les « cool kids », qui dominaient la maison la plus éclairée du Québec, dixit l’animatrice Marie-Mai, vêtue de vêtements seyants rendant un bel hommage à a) la Saint-Valentin et b) Britney Spears, époque Oops ! … I Dit It Again.

PHOTO TIRÉE DE LA PAGE FACEBOOK DE BIG BROTHER CÉLÉBRITÉS

Marie-Mai

Il s’agit d’un retournement majeur dans le déroulement de cette partie de stratégie téléréelle. Cette saison s’avère meilleure et plus surprenante que celle de l’an dernier. Les joueurs s’investissent à fond dans les stratégies et les plaques tectoniques s’entrechoquent sur un moyen temps. La dernière semaine a d’ailleurs été infusée d’une paranoïa jamais vue à Big Brother.

La matriarche Guylaine Guay, qui a remporté le vote des colocataires à l’arraché, a bien joué ses cartes en répétant que ce vote anonyme représentait l’occasion parfaite pour modifier la trajectoire trop prévisible de l’émission. Guylaine a insisté pour que s’achève le « règne de la terreur » — bon, on se calme, quand même – des jeunes sportifs et de leurs alliées, les trois mousquetaires.

Le plaidoyer de Guylaine a été entendu. Elle-même s’est dite « sur le cul » et « sous le choc » de rester, alors que le joueur des Alouettes Marc-Antoine Dequoy, 27 ans, a été renvoyé chez lui. Un des participants les plus redoutables a ainsi été retranché.

Tout ça à la suite d’une décision risquée de la patronne invisible Claudia Bouvette, qui pensait brouiller les pistes sur son identité en mettant son ami footballeur sur le bloc d’élimination. Cette manœuvre dangereuse, qui n’était pas complètement irréfléchie, lui a explosé en plein visage. C’est évident que Claudia passera les prochains épisodes à se justifier et à s’excuser « d’avoir flopé ».

En même temps, Claudia risque de déménager dans la chambre du patron lundi. Ça se joue entre elle et l’humoriste Martin Vachon. Comme les deux appartiennent à l’alliance de 7 chanceuses, logiquement, ils essaieront de sortir Stéphanie Harvey, PL Cloutier ou même Lysanne Richard. Ce qui ramènerait la balance du pouvoir dans leur camp. La maison est scindée de façon quasi symétrique et comme le dirait Patrice Roy lors d’une soirée électorale, chaque vote va compter !