Assurez-vous d’avoir des batteries neuves dans votre stimulateur cardiaque — ce bon vieux pacemaker. Parce que l’électrochoc dans District 31, amorcé jeudi soir avec l’assassinat du sympathique Stéphane « Poupou » Pouliot (Sébastien Delorme), se poursuivra cette semaine avec le départ d’un autre personnage pivot du feuilleton de Radio-Canada.

Non, cette personne ne mourra pas, mais quittera jeudi — et pour de bon — ses camarades du poste 31, me rapportent des taupes sur le plateau de District 31. Jointe à ce sujet, la productrice Fabienne Larouche demeure muette : « C’est une grosse semaine. On voit que ça ne va pas pour personne dans le 31 », confie-t-elle, sans ajouter aucun détail.

Mais qui fera donc ses adieux au poste de police le plus bourdonnant du petit écran ? Trois têtes d’affiche de la populaire série m’apparaissent en danger : Daniel Chiasson (Gildor Roy), Florence Guindon (Catherine Proulx-Lemay) et Gabrielle Simard (Geneviève Brouillette). Bruno Gagné (Michel Charette), qui traverse une dépression, ne figure pas sur cette liste, car la production a confirmé que le sergent-détective à lunettes ne s’éloignerait pas longtemps de son bureau brun.

PHOTO KARL JESSY, FOURNIE PAR ICI TÉLÉ

La lieutenante Gabrielle Simard (Geneviève Brouillette) et le commandant Daniel Chiasson (Gildor Roy)

Même s’il parle souvent de sa retraite et qu’il avale de plus en plus de pilules, Daniel Chiasson ne partira pas tout de suite, il me semble. Le public l’aime trop et les fans, très investis dans l’histoire, ne pardonneraient jamais à l’auteur Luc Dionne de se débarrasser du bon commandant, qui garde, dans son tiroir, un téléphone branché directement sur les services secrets. Ça ne peut pas être le commandant Chiasson. Pas tout de suite, en tout cas.

La sergente-détective Florence Guindon a connu une période raboteuse l’an dernier, suspendue plusieurs semaines après un blâme en déontologie. Sa fille adolescente lui a causé des migraines, mais Flo a repris de l’aplomb cette saison. Elle tire ses collègues enquêteurs vers le haut et il lui reste encore du gaz dans le réservoir. C’est d’ailleurs Florence qui a insisté auprès de Gabrielle pour ne pas torpiller l’enquête sur l’importation de kratom (oui, le kratom existe vraiment), une plante qui se consomme en tisane de la mort.

Je pense que c’est Gabrielle Simard qui remettra son badge et accrochera sa redingote jeudi soir. Luc Dionne a tiré tout le jus de cette lieutenante-détective.

Gabrielle a déjà été prise en otage et sa fille a été kidnappée par un homme dérangé. Son mari (Frédérick De Grandpré), qui fricotait avec des ripoux, a été abattu dans son camion. Son père (Gilles Renaud) est mort dans le fouillis de la saga de la vente des terrains dézonés. Honnêtement, à part la psychose médicamenteuse, il ne lui resterait plus rien de costaud à jouer.

Tout pointe vers la sortie définitive de Gabrielle. Elle défie l’autorité de son patron, elle se chicane avec tous ses subalternes et elle déraille en confrontant le motard François Labelle (Peter Miller) en pleine rue. Ça sent le congé prolongé ici.

Maintenant, qui remplacera Gabrielle comme lieutenant, un emploi maudit qui a déjà coûté la vie à Nadine Legrand (Magalie Lépine-Blondeau) et à Jeff Morin (Luc Picard) ? Aucune idée.

Quant à Poupou, c’est évident qu’il ne se relèvera pas de la fusillade survenue dans l’entrepôt. L’importateur de kratom Joël Racicot (Sébastien Leblanc) l’a atteint une fois à l’abdomen et a ensuite tiré deux fois vers la tête du spécialiste du crime organisé au 31.

Poupou a survécu à un premier attentat (n’oublions jamais Donald Welsh). Luc Dionne ne ressortirait pas cette carte une deuxième fois. Poupou a rendu l’âme. Repose en paix, Poupou.

C’est dommage, car Poupou était un des policiers les plus attachants de l’escouade du 31 : farceur, dévoué, charmeur et connecté sur la rue. On s’ennuiera des jasettes qu’il piquait à tous les bandits de la ville, le temps d’un café corsé au comptoir.

Denis Bernard va bien

Denis Bernard souffre-t-il d’une maladie grave ? Est-ce qu’il va bien ? Qu’est-ce qui cloche avec ses cheveux ? On s’inquiète pour lui !

Vous avez été hyper nombreux à demander des nouvelles de l’état de santé de l’acteur de 63 ans après la diffusion du dernier épisode des Moments parfaits à TVA mercredi soir. C’est que Denis Bernard n’y avait qu’un seul sourcil, le gauche. Le droit avait complètement disparu. Et rien dans l’épisode n’indiquait que le personnage subissait des traitements de chimiothérapie ou qu’il luttait contre une maladie grave.

PHOTO ROBERT SKINNER, ARCHIVES LA PRESSE

Le comédien Denis Bernard

C’était en effet très étrange à voir, et personne dans le téléroman n’y a fait allusion. Je sais, c’est toujours délicat de commenter l’apparence physique d’un comédien ou son « look capillaire ». Mais comme cette situation se poursuivra dans les prochaines semaines des Moments parfaits, en voici l’explication.

Denis Bernard a dû composer avec les désagréments d’une pelade, soit une perte brutale de poils et de cheveux.

« Ce sont des choses qui arrivent beaucoup plus fréquemment qu’on ne l’imagine avant que cela nous afflige. Ce problème est assez courant et la santé de Denis est très bonne », indique l’agente de l’acteur, Eugénie Gaillard.

Comme Denis Bernard joue aussi dans la minisérie Chaos à TVA, où il apparaît sans aucun poil sur la tête, ce fut assez compliqué de coordonner les deux tournages pour que le comédien « reste raccord » avec les épisodes précédents de chacune des productions.

La cause de la pelade demeure difficile à déterminer. Il peut s’agir d’un stress, d’un choc émotif ou d’un virus. Bref, ça pourrait tous nous arriver. Soyons indulgents et bienveillants.