(Melun) L’humoriste français Pierre Palmade, qui a provoqué il y a une semaine en France un grave accident de la route sous l’emprise de la cocaïne, a été inculpé vendredi d’homicide involontaire et assigné à résidence dans un hôpital, selon une source judiciaire.

Le parquet de Melun, près de Paris, qui avait demandé une détention provisoire, va faire appel de cette décision, prise par un juge d’instruction, d’assignation à résidence avec un bracelet électronique au sein d’un service d’addictologie d’un hôpital, a-t-on précisé de même source.

Dans la soirée du 10 février, le véhicule conduit par Pierre Palmade avait percuté à une cinquantaine de kilomètres au sud de Paris un véhicule qui venait en sens inverse.

Des analyses ont révélé qu’il était positif à la cocaïne au moment de la collision.

Les trois occupants de l’autre véhicule, un homme de 38 ans, son fils de 6 ans et sa belle-sœur de 27 ans – enceinte de six mois et demi et qui a perdu son bébé – ont été grièvement blessés.

Vendredi, l’homme et son enfant étaient toujours hospitalisés en réanimation dans un état grave, selon le procureur de Melun.

L’humoriste avait également été blessé dans la collision.

« Aucun souvenir précis »

Pierre Palmade « a reconnu avoir consommé de la cocaïne ainsi que des drogues de synthèse avant de prendre le volant », mais « a indiqué n’avoir aucun souvenir précis des circonstances de l’accident », a indiqué le procureur de Melun, Jean-Michel Bourlès.

Deux hommes, un Marocain de 33 ans et un Français de 34 ans, passagers de la voiture de l’artiste et qui avaient fui les lieux de l’accident avant l’arrivée des secours, ont été placés sous le statut de témoin assisté pour non-assistance à une personne en danger.

« Ils avaient également consommé des produits stupéfiants », selon le procureur.

Populaire en France, Pierre Palmade a déjà été condamné pour consommation de stupéfiants. Selon sa sœur, Hélène Palmade, il a « honte » après l’accident et est prêt à assumer « les conséquences de ses actes ».

Les stupéfiants sont responsables d’environ 20 % des morts sur la route chaque année en France.