Le partenariat de Jay-Z avec Samsung pour son nouvel album, Magna Carta Holy Grail, illustre les nouveaux moyens utilisés par les artistes pour promouvoir et vendre leur musique, et montre à quel point le populaire rappeur continue de faire de sa popularité persistante une marque de commerce.

Jay-Z offrira gratuitement son nouvel album à 1 million d'usagers des téléphones mobiles Galaxy le 4 juillet, trois jours avant la sortie officielle. Le rappeur de 43 ans avait levé le voile sur son douzième album dans une publicité de trois minutes durant les séries de la NBA.

Les détails quant à l'entente entre Jay-Z et Samsung, annoncée dimanche, n'ont pas été divulgués et les deux parties n'ont pas accordé d'entrevues.

Reste à savoir si Billboard prendra en considération le million de téléchargements gratuits dans les chiffres de ventes de la première semaine. Billboard n'a pas retourné les courriels de l'Associated Press.

Jay-Z, pour sa part, a été des plus clairs. «Si un million de disques sont VENDUS et Billboard ne le prend pas en compte, est-ce que c'est arrivé? Tout à fait», a exprimé le rappeur, ajoutant «Platine!!»

Mais ce partenariat est en fait un exemple de plus des nouvelles façons pour les artistes de promouvoir leur musique dans un contexte de faibles ventes d'albums et de dominance du numérique dans l'industrie.

En 2011, Lady Gaga a vendu 440 000 exemplaires de son album Born This Way sur Amazon pour seulement 99 cents pendant deux jours, aidant à propulser les ventes à 1,1 million dans sa première semaine. D'autres ont pris cette voie - comme Phil Collins et Bruno Mars -, toutefois pas dans la première semaine de sortie.

Le nouveau partenariat de Jay-Z avec Samsung est l'une de ses multiples ententes d'affaires. Sa Roc Nation agency, qui gère les carrières de Rihanna, Shakira et d'autres musiciens, s'est récemment élargie au monde du sport. Elle soutient désormais les destinées de Robinson Cano des Yankees de New York, la recrue Geno Smith des Jets de New York et d'autres encore.

Jay-Z - qui chante «I'm not a businessman, I'm a business, man» - a aussi lancé des lignes de vêtements et des boîtes de nuit.