(Montréal) Une murale monumentale en hommage à l’artiste Jean Paul Riopelle, né il y a 100 ans, a été inaugurée mardi soir à Montréal.

La murale, signée du peintre Marc Séguin, a été réalisée en collaboration avec l’organisme MU, qui a déjà enjolivé 200 murs à Montréal depuis 15 ans.

Intitulée L’art magnétique, l’œuvre de plus de 836 mètres carrés et 48 mètres de hauteur orne le mur du 625 Milton, au coin de la rue University, dans le quartier Milton Parc, au cœur du « ghetto McGill », dans le quartier natal de Riopelle, le Plateau Mont-Royal.

Séguin y reprend notamment l’emblématique oie de Riopelle, que le peintre né à Montréal, mais mort à L’Isle-aux-Grues, a souvent intégré dans son œuvre, notamment au pochoir. L'oiseau survole une sphère évoquant un soleil couchant.

La murale constitue le premier legs que la Fondation Riopelle, avec l’apport de ses partenaires, souhaite laisser pendant les festivités entourant le 100e anniversaire de naissance du célèbre peintre québécois. C’est aussi l’hommage de la série Les bâtisseurs culturels de Montréal, avec des murales monumentales honorant déjà, au détour des rues, Leonard Cohen, Alanis Obomsawin, Michel Tremblay, Miyuki Tanobe, Yvon Deschamps ou Clémence Desrochers.

Jean Paul Riopelle, né le 7 octobre 1923 à Montréal, est décédé le 12 mars 2002. Le peintre, graveur et sculpteur, figure marquante du mouvement automatiste au Québec, a été l’un des cosignataires du manifeste Refus global.

Marc Séguin a été choisi à la suite d’un concours ; le jury était présidé par Yseult Riopelle, fille de l’artiste.

« Marc Séguin, élève devenu maître à son tour, puis apprenti muraliste auprès d’une nouvelle génération de jeunes artistes de MU, offre à Montréal un legs à Riopelle, par une œuvre originale et résolument contemporaine », estime Elizabeth-Ann Doyle, directrice générale et artistique de MU.