(Londres) Seul le cliquetis des touches rompt le silence qui règne dans le bureau de James Cook, qui réalise avec une précision déconcertante des dessins… avec sa machine à écrire.

De l’acteur américain Tom Hanks au London Eye, la célèbre grande roue de la capitale britannique, James Cook, 25 ans, compose de véritables œuvres d’art en utilisant lettres et symboles de son appareil.

Le jeune homme commence à dessiner de cette façon en 2014, après avoir découvert au lycée les œuvres d’un artiste des années 1920 ayant utilisé un procédé similaire.

Il décide alors d’essayer par lui-même ce qui lui parait « impossible ».

« C’est juste par curiosité que j’ai décidé d’aller acheter ma propre machine à écrire », explique-t-il à l’AFP depuis son studio londonien.

PHOTO NIKLAS HALLE'N, AGENCE FRANCE-PRESSE

« Je ne pouvais pas dessiner de visages avant de me mettre à la machine à écrire », assure-t-il. « En fait, je dessine probablement mieux les visages maintenant avec une machine à écrire que si j’avais un crayon ».

« Depuis, j’ai appris petit à petit à faire des dessins », ajoute-t-il.

Au début, le jeune artiste reproduit des immeubles, plus faciles à dessiner selon lui en raison des lignes droites et du mouvement de gauche à droite de la machine.

« Je ne pouvais pas dessiner de visages avant de me mettre à la machine à écrire », assure-t-il. « En fait, je dessine probablement mieux les visages maintenant avec une machine à écrire que si j’avais un crayon », sourit celui qui étudie désormais l’architecture.

Fort de son succès sur les réseaux sociaux — il compte plus de 20 000 abonnés sur Instagram —, il continue à dessiner et donne une seconde vie à des machines à écrire que lui donnent certains fans.

« Toujours un défi »

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Pour les portraits, James Cook utilise les parenthèses pour reproduire la forme des yeux tandis que pour la peau, il se sert de l’arobas qui « couvre une large surface ».

James Cook peut dessiner partout, à l’ombre de London Eye ou au bord de la Tamise à côté du Parlement britannique. Sous un grand ciel bleu, il dessine ce jour-là en utilisant le signe « @ », des chiffres ou encore les lettres « W » et « P ».

Pour les portraits, il utilise les parenthèses pour reproduire la forme des yeux tandis que pour la peau, il se sert de l’arobas qui « couvre une large surface ».

Tandis qu’il tape méticuleusement sur sa machine, il attire rapidement l’attention des badauds.

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James Cook peut prendre quatre à cinq jours pour dessiner des petites illustrations, mais les portraits sont plus fastidieux encore.

« Avant l’invention de Microsoft Word et de tout le reste, c’est ce qu’on utilisait pour écrire des lettres », réagit impressionné David Asante, ingénieur en informatique dans un hôpital. « Qu’il soit capable de transformer ça en œuvre d’art, c’est impressionnant. »

James Cook peut prendre quatre à cinq jours pour dessiner des petites illustrations, mais les portraits sont plus fastidieux encore, explique le jeune homme qui trouve « vraiment satisfaisant » de travailler à partir d’un outil « limitant ».

Et « ça ne devient jamais plus simple », affirme-t-il. « C’est toujours un défi. »

L’artiste exposera ses œuvres cet été en Angleterre et espère intégrer le Guinness World Record pour le plus grand dessin sur machine à écrire.