La ministre de la Culture et des Communications du Québec, Nathalie Roy, a soutenu sans équivoque, jeudi, la directrice générale du Musée des beaux-arts de Montréal (MBAM), Nathalie Bondil, alors que le conseil d’administration du MBAM prévoyait se prononcer sur la prolongation de son contrat, qui vient à échéance en juin 2021. Réuni jeudi soir, le C.A. n’a pas communiqué d’information à cet égard.

« Je suis estomaquée par ce que j’ai appris, a déclaré la ministre Roy à La Presse, jeudi midi. Nathalie Bondil est une sommité mondiale dans le monde muséal — et une femme directrice générale, qui plus est — qui fait un travail remarquable au MBAM. Je ne comprends pas pourquoi le conseil d’administration voudrait se priver de ses services alors que les grands musées de ce monde se l’arrachent. »

Le Musée des beaux-arts de Montréal, c’est Nathalie Bondil ! La situation telle que décrite dans les médias est très préoccupante et mérite des explications.

Nathalie Roy, ministre de la Culture et des Communications du Québec

La Presse a appris, la veille, que le MBAM était secoué par des tensions depuis que le C.A. avait nommé Mary-Dailey Desmarais au nouveau poste de directrice de la conservation, au début de la semaine.

Ce choix n’était pas celui de la direction générale du musée. Conservatrice de l’art moderne et contemporain international au musée depuis deux ans, Mary-Dailey Desmarais était arrivée en quatrième position sur quatre candidats après les entrevues individuelles menées au MBAM par le comité des ressources humaines.

Dossier « confidentiel »

À La Presse, le président du C.A., Michel de la Chenelière, a dit, mercredi, que les administrateurs du musée avaient procédé à l’unanimité à la nomination de Mme Desmarais. Il considérait par ailleurs « normal » que la question du contrat de Mme Bondil soit évoquée au C.A., puisque son terme approche. Mais il n’a pas voulu en dire plus, le dossier étant « confidentiel ».

À l’issue de la réunion du C.A., jeudi soir, Michel de la Chenelière a déclaré à La Presse qu’il n’avait « rien à ajouter ».