Malgré le contexte fragile lié à la pandémie, les galeries d’art sont nombreuses à avoir programmé des évènements cet automne. Voici un aperçu de ce que 10 d’entre elles ont concocté.

Galerie Oboro

Deanna Bowen a récupéré des documents, coupures de journaux et archives personnelles pour retracer une série de personnages qui sont interreliés — dont plusieurs membres de sa famille. Des gens issus de la communauté canadienne du divertissement des années 1940 jusqu’aux années 1970 qui ont souffert du racisme systémique. Elle présente A Harlem Nocturne jusqu’au 17 octobre.

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Galerie de l’UQAM

PHOTO SIAKA S. TRAORÉ, FOURNIE PAR LA GALERIE DE L'UQAM

Blue (détail), 2017

La Galerie de l’UQAM ouvre sa saison d’automne avec QUADrature, inspiré de l’œuvre de Samuel Beckett, dont le premier volet, Respiration, est une exposition virtuelle sur la diversité, le racisme et les injustices sociales, qui fait écho à l’affaire George Floyd. Le thème de la respiration y est notamment exploré. Quatre artistes seront mis de l’avant : Marie-Danielle Duval, Moridja Kitenge Banza, Marie-Laure S. Louis et Siaka S. Traoré. Jusqu’au 10 octobre.

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Le Livart

PHOTO ALICE RICCIARDI, FOURNIE PAR LE LIVART

Collective individualism, de Olivier Vilaire

Ce projet artistique collectif élaboré par Joséphine Denis explore la relation des corps noirs au territoire. Voilà ce qui me somme à les sommer (traduction d’une citation de Nina Simone, « This is what compels me to compel them ») mettra en valeur le travail de 11 artistes d’origine antillaise ou africaine de Montréal, dont Stanley Février, Michaëlle Sergile, Oski et Mallory Lowe. Ça se passe jusqu’au 27 septembre.

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L’Arsenal

PHOTO EDOUARD PLANTE-FRÉCHETTE, LA PRESSE

L’expo Cercanía a été prolongée jusqu’au 24 octobre.

L’exposition multimédia Cercanía, de Rafael Lozano-Hemmer, inaugurée le 1er août dernier, réunit une douzaine d’œuvres créées au cours des 10 dernières années, dont plusieurs nouveautés. Elles ont toutes en commun de nous rapprocher — au moins virtuellement ! Comme cette installation où malgré la distance qui nous sépare de notre voisin, nos ombres s’entremêlent. Une expo qui regorge de belles trouvailles de la sorte. À expérimenter. Jusqu’au 24 octobre.

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Fonderie Darling

PHOTO TIRÉE DU SITE DE LA FONDERIE DARLING

Mobile géant représentant une baleine bleue

Dans la grande salle de la Fonderie Darling, l’artiste montréalaise Cynthia Girard-Renard a suspendu le mobile géant d’une baleine bleue (de 23 mètres de long !), pièce maîtresse d’une installation sculpturale et sonore immersive sur le milieu marin baptisée Sans toit ni loi : les cétacés du Saint-Laurent. Cynthia Girard-Renard y recrée avec du papier kraft des oursins géants, des étoiles de mer, et autres curiosités du grand bleu. On pourra également entendre les cris des baleines. Jusqu’au 5 décembre.

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Galerie Simon Blais

PHOTO TIRÉE DU SITE DE LA GALERIE SIMON BLAIS

Lockdown-Day 3, 2020, de Catherine Farish, dessin sur gampi et intaglio marouflé sur arches

Deux artistes exposent leurs œuvres durant le prochain mois chez Simon Blais. La graveuse Catherine Farish présente d’abord l’expo Imprévisible, qui réunit des œuvres pré-et post-pandémie. L’artiste peintre Marie-Ève Beaulieu la côtoie avec ses œuvres peintes à l’huile sur des surfaces de plâtre. Son expo Matières brutes est une réflexion sur la surconsommation et le gaspillage. Jusqu’au 24 octobre.

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1700 La Poste

PHOTO FOURNIE PAR LA GALERIE 1700 LA POSTE

Arbre seul le jour (détail), de Geneviève Cadieux

Voilà l’occasion de découvrir les installations photographiques de l’artiste montréalaise Geneviève Cadieux. Jusqu’au 20 décembre, on peut y découvrir par exemple trois portraits d’un arbre pétrifié (à Ghost Ranch), pris à des moments différents du jour. Sa plus récente œuvre, Firmament, a été dévoilée lors du lancement de cette expo où l’artiste présente ses travaux réalisés depuis 1993, avec ses jeux d’échelles et de lumière.

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Galerie Leonard & Bina Ellen

PHOTO TIRÉE DU SITE DE LA GALERIE LEONARD & BINA ELLEN

Avec Aller à, faire avec, passer pareil, Édith Brunette et François Lemieux s’intéressent à notre façon d’habiter le territoire.

Ce projet d’Édith Brunette et de François Lemieux baptisé Aller à, faire avec, passer pareil s’intéresse à notre façon d’habiter le territoire. « Que sont ces territoires où nous vivons et comment nous organisent-ils ? » se demandent les concepteurs. À partir d’artefacts, d’objets organiques et industriels, de structures fabriquées, de vidéos et d’enregistrements sonores, Brunette et Lemieux assemblent en galerie une installation sujette à interventions, nous apprend-on. À partir du 7 octobre.

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MAI

PHOTO TIRÉE DU SITE DE MAI

Raeda Saadeh, One Day, 2003

Expo d’œuvres performatives engagées, Live in Palestine aborde la complexité du quotidien du peuple palestinien dans les Territoires occupés. Les 11 artistes palestiniens, qui vivent et travaillent en Palestine, témoignent de la détérioration constante des conditions de vie de leurs compatriotes, et de la poursuite de l’annexion des territoires par le gouvernement israélien. Jusqu’au 24 octobre.

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Galerie atelier b

PHOTO TIRÉE DU SITE DE LA GALERIE ATELIER B

Introjection, 2020, de Terea Dorey (à gauche) et Compulse, 2020 de Sophia Borowska (à droite)

Cette exposition justement appelée Cheville réunit les œuvres de l’artiste interdisciplinaire Teresa Dorey et de la tisserande Sophia Borowska, qui explorent toutes deux les thèmes du deuil et de la résilience. La galeriste Celia Perrin Sidarous indique qu’une portion des ventes sera remise aux organismes Native Women’s Shelter, Afrique au féminin et Cactus Montréal. Jusqu’au 1er octobre.

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