Malgré la pandémie, les musées montréalais n’ont pas freiné leurs ardeurs et présenteront cet automne de nombreuses expositions. La Presse a sélectionné six incontournables de la rentrée.

Musée McCord

L’évènement de l’automne se résume en un mot : Dior. Comme dans Christian Dior. Le musée y exposera une cinquantaine de robes et de costumes du célèbre créateur français qui a marqué la haute couture d’après-guerre. L’expo couvre d’ailleurs la période de 1947 à 1957. Parallèlement à cela, le musée McCord maintient son expo Chapleau, profession : caricaturiste, lancée le 23 juin dernier. Elle se poursuivra jusqu’au mois de mars 2021. McCord a également lancé l’expo Va jouer dehors le 1er juillet dernier. Il s’agit d’une série de photographies exposées en extérieur, avenue McGill College. On y retrouve plusieurs photos de William Notman qui datent des années 1970.

> Consultez le site du musée McCord

Musée d’art contemporain de Montréal (MAC)

PHOTO MORIJDA KITENGE BANZA FOURNIE PAR LE MAC

Moridja Kitenge Banza, Christ Pantocrator no 3, 2017

Le MAC ouvre sa saison automnale avec une « sorte de triennale », selon John Zeppetelli, consacrée aux artistes d’ici. La machine qui enseignait des airs aux oiseaux, qui devait être inaugurée cet été, démarrera finalement le 8 octobre. Elle réunira 34 artistes, la plupart de Montréal et ses environs, qui n’ont jamais exposé leurs œuvres au MAC. Le 25 novembre, autre coup de pouce pour soutenir l’art québécois : une expo réunissant une trentaine d’œuvres acquises récemment par le musée. Un projet récurrent, puisque le MAC travaille à l’acquisition de nouvelles œuvres d’artistes québécois — établis ici. Tout cela en attendant le début des travaux d’agrandissement qui devraient commencer l’été prochain (pour une période de deux ans). Le MAC annoncera d’ailleurs prochainement le lieu de son espace temporaire pour ces deux années-là.

Consultez le site du MAC

Musée national des beaux-arts du Québec (MNBAQ)

PHOTO FOURNIE PAR LE MNBAQ

The Blue Rigi, Sunrise, 1842, de Joseph Mallord William Turner

Le MNBAQ démarre sa saison le 15 octobre avec une expo du peintre, aquarelliste et graveur anglais Joseph Mallord William Turner au pavillon Pierre-Lassonde (en remplacement de Frida Kahlo, Diego Rivera et le modernisme mexicain). Environ 75 peintures et œuvres sur papier datées de 1790 à 1840 seront réunies pour l’évènement organisé en collaboration avec la Tate de Londres. Le pavillon du bâtiment d’origine Gérard-Morisset sera enfin rouvert avec une expo consacrée au peintre Numa Amun et à ses œuvres à la fois abstraites et figuratives. La fameuse expo consacrée à Picasso devrait être inaugurée en juin 2021.

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Musée des beaux-arts de Montréal (MBAM)

PHOTO FOURNIE PAR LE MBAM

Le jardinier — Mané, 2019, de Manuel Mathieu

Le Musée des beaux-arts de Montréal, qui a inauguré sa nouvelle expo, Paris au temps du postimpressionnisme : Signac et les Indépendants, le 4 juillet (jusqu’au 15 novembre), s’apprête à lancer le 17 septembre la première expo solo du peintre montréalais d’origine haïtienne Manuel Mathieu, Survivance (jusqu’au 28 mars 2021), et une installation de l’artiste juif montréalais Yehouda Chaki, À la recherche des disparus, le 7 octobre (jusqu’au 7 mars 2021). Le 21 novembre, une expo des œuvres de Jean-Paul Riopelle liées aux cultures autochtones et aux territoires nordiques conclura le programme d’automne (jusqu’au 21 mars 2021).

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Centre Phi

PHOTO ALAIN ROBERGE, LA PRESSE

Alpenglow et aurora, une œuvre de l’artiste Sabrina Ratte présentée dans le cadre de l’exposition du Centre Phi : Émergences et convergences

L’exposition Émergences et convergences, créée pendant le confinement (le 24 juin), s’intéresse aux effets de l’enfermement sur notre conscience collective. Elle est présentée jusqu’au 25 octobre dans un parcours original — délimité entre autres par des plantes — où l’on retrouve notamment des œuvres numériques. De son côté, la Fondation PHI a ouvert le 8 juillet avec une expo de peintures, Relations : la diaspora et la peinture, qui sera présentée jusqu’en novembre. Une autre installation originale est présentée au Centre Phi jusqu’à l’été prochain : le portail PHI, une installation d’art public immersive où le public peut être en communication avec des gens de 50 villes dans le monde. Vu la COVID-19, les discussions sont filmées, puis projetées sur un écran (sur place).

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Pointe-à-Callière

PHOTO FOURNIE PAR LE MUSÉE POINTE-À-CALLIÈRE

Locomotive effectuant son trajet à toute vapeur pendant l’hiver 1914

À partir du 18 novembre, le musée Pointe-à-Callière lancera sa nouvelle expo : Train, transporteur de rêves. L’histoire du chemin de fer canadien et de l’industrie ferroviaire racontée grâce à l’exposition de centaines de trains miniatures, mais aussi de maquettes, photographies et vidéos d’archives. L’exposition familiale Pirates ou corsaires ?, au centre de laquelle on retrouve le personnage de Pierre Le Moyne d’Iberville, sera reprise à partir du 20 octobre. Quant à l’expo Place au cirque, qui devait être présentée pendant l’été, elle a été reportée à 2021. Enfin, Les Incas... c’est le Pérou !, qui devait prendre fin au mois d’avril, n’a jamais été démantelée. Rouverte en juin avec le feu vert du gouvernement, elle a été prolongée jusqu’au 4 octobre.

Consultez le site du musée Pointe-à-Callière