(Belgrade) Il s’est fait un nom en concevant des affiches pour Nirvana et d’autres groupes de la scène grunge : après avoir parcouru le globe, l’artiste américain Jeff Ross s’est installé en Serbie où il a ouvert son atelier.

Établi à Pancevo, petite bourgade à une vingtaine de kilomètres au nord-est de Belgrade, cet artiste de 58 ans participe activement à la vie artistique de la capitale serbe.

L’énergie de cette ville de 1,7 million d’habitants lui rappelle les années 1990 à Seattle, berceau du grunge, dont le moteur avait été Kurt Cobain et son groupe Nirvana.

« Je sens qu’il y a quelque chose ici, une énergie. Je veux être là pour y assister, coopérer, apprendre aux gens à faire de la sérigraphie, de l’art, de la musique, du bruit », confie Jeff Ross à l’AFP.

Il pouvait être vu ces derniers jours en train de finir une peinture aux couleurs vives sur les murs du Beogradski Manijak (Maniaque de Belgrade), un club de musique alternative implanté au cœur de la capitale.

Dans son atelier de Pancevo, sur l’autre rive du Danube, il crée des œuvres destinées à la vente. Il n’a jamais renoncé à la technique en noir et blanc pour dessiner des affiches, comme à la grande époque où il travaillait pour Nirvana, aux débuts du groupe.

PHOTO VLADIMIR ZIVOJINOVIC, AFP

Dans son atelier de Pancevo, sur l’autre rive du Danube, il crée des œuvres destinées à la vente. Il n’a jamais renoncé à la technique en noir et blanc pour dessiner des affiches, comme à la grande époque où il travaillait pour Nirvana, aux débuts du groupe.

Né en Allemagne, Ross a grandi aux États-Unis. Il dit avoir été attiré par la « lenteur » de Pancevo, après avoir travaillé pendant quatre ans dans le « chaos » de Bangkok.

« Je suis dans un nouvel endroit et tout ce que j’utilise est différent. Je dois apprendre, encore et encore, c’est ainsi que les erreurs se produisent et que les nouvelles choses naissent », raconte l’artiste. « C’est ce qui m’excite ».

Il apprécie également son quotidien serbe dans lequel il observe « un certain esprit d’improvisation », qui lui rappelle le temps où il écoutait du « punk rock ».

« Tout le monde créé avec ce qu’il a sous la main. Mon art c’est ça. Je collecte, j’utilise tout ce que je trouve pour faire de l’art, alors la Serbie, Belgrade, sont parfaits pour ça », dit-il.