Le festival international d’art public Mural sera de retour pour la septième présentation sur le boulevard Saint-Laurent, du 6 au 16 juin. Aux œuvres murales peintes sur des façades s’ajouteront cette année des créations sur plateformes numériques, des installations et des œuvres conçues pour être vues de nuit.

Gleo

PHOTO FOURNIE PAR L’ARTISTE

Cette œuvre murale de Gleo réalisée l’an dernier à Hermosillo, au Mexique, est une interprétation par l’artiste de l’immoralité de l’âme humaine.

Cette année, pour la première fois en sept ans, c’est une femme, l’artiste et muraliste colombienne Gleo, qui crée l’identité visuelle de Mural. Gleo a signé bien des œuvres murales d’envergure sur la planète, notamment en Turquie, au Pérou, au Mexique, aux États-Unis, au Brésil et en Équateur. Pour sa première présence au Québec, elle réalisera, à l’angle des rues Prince-Arthur et Saint-Urbain, une des grandes œuvres murales de cette édition.

Spidertag

L’artiste urbain espagnol Spidertag est connu pour ses sculptures lumineuses en trois dimensions, des œuvres « néonmétriques » qui combinent géométrie, symbolisme, minimalisme et abstraction. Il présentera une immense installation verticale de fils lumineux à DEL sur un mur situé à l’angle de l’avenue du Mont-Royal et du boulevard Saint-Laurent. Ces dernières années, il a fait des créations similaires à Hawaii, au Portugal, en Espagne et en Suède. « Ce sera la première fois que Mural présentera une murale qui prend tout son sens la nuit », dit André Bathalon, cofondateur de Mural.

Joshua Vides

PHOTO JOSHUA VIDES, FOURNIE PAR L’ARTISTE

Un exemple du travail graphique et immersif de l’artiste américain Joshua Vides

Autre innovation en 2019 à Mural, l’habillage artistique d’un lave-auto situé à l’angle de l’avenue Laurier et de la rue Saint-Urbain. L’artiste américain Joshua Vides y créera une œuvre d’art en noir et blanc. « Il va créer du volume et des arêtes, quitte à faire de faux volumes et de faux plis dans des objets, dit André Bathalon. C’est très spectaculaire ! » Joshua Vides décorera aussi une voiture grâce à une collaboration de Mural avec la marque Mercedes-Benz.

Laurence Vallières

Laurence Vallières au Urban Nation Berlin 2018 avec son œuvre Save your cardboard Please.

Mural présentera une série de sculptures grand format de l’artiste montréalaise Laurence Vallières, dont une sera accrochée à un mur. « Ce sera une première pour elle », dit Pierre-Alain Benoit, directeur général de Mural. Artiste céramiste de formation, Laurence Vallières s’est spécialisée dans les sculptures monumentales en carton recyclé, qu’elle découpe en bandelettes, ce qui lui permet de créer toutes sortes de formes, notamment des animaux. Ce créneau proche des préoccupations de la diversité biologique lui assure une belle renommée. Elle a déjà exposé au Canada, en Californie, en Italie et à Hawaii.

Tagtool

PHOTO FOURNIE PAR TAGTOOL

L’application Tagtool va permettre de créer en direct des œuvres projetées sur un mur…

Autre innovation cette année, Mural organisera des ateliers de création numérique et des projections architecturales interactives sur un mur en utilisant l’application Tagtool, que des enfants comme des adultes peuvent manier. « Quatre personnes en même temps pourront par exemple imaginer une œuvre qui sera projetée de soir sur un mur, dit Pierre-Alain Benoit. Les gens pourront se pratiquer durant la journée. » L’activité sera réalisée dans le stationnement de la Banque TD, en face de l’épicentre du festival (3527, boulevard Saint-Laurent). Mural la coordonnera en collaboration avec l’organisme MAPP_MTL, spécialisé dans le « mapping vidéo ».

Leon Keer

PHOTO FOURNIE PAR L’ARTISTE

Un exemple de trompe-œil de l’artiste néerlandais Leon Keer.

Un des artistes les plus réputés du monde pour les trompe-l’œil et l’art urbain anamorphique, le Néerlandais Leon Keer, dessinera une œuvre impressionnante sur la chaussée de la rue Guilbault, près du boulevard Saint-Laurent, là où le Montréalais Roadsworth s’était exprimé en 2016. Doté d’une conscience environnementale aiguisée, Leon Keer a réalisé sur commande un nombre impressionnant d’œuvres extérieures dans plusieurs pays européens, aux États-Unis, au Mexique, dans les Émirats arabes unis, en Arabie saoudite, en Russie, en Nouvelle-Zélande, en Australie et en Asie.

Du beau monde

Parmi les muralistes confirmés pour Mural 2019, trois viennent de l’Espagne : la très attendue Française Miss Van, établie à Barcelone ; Hyuro (Tamara Djurovic), née en Argentine mais établie à Valence, tout comme le duo PichiAvo (Juan Antonio Sánchez et Álvaro Hernández), qui a réalisé récemment l’immense sculpture éphémère de la falla municipale de Valence. PichiAvo aura l’honneur de signer l’œuvre du mur principal du festival. Le Grec Insane51 sera lui aussi présent en juin, tout comme le Torontois Ben Johnston et les Montréalais Germdee, Marc-Olivier Lamothe et Waxhead. Ce dernier était déjà à Mural en 2018, mais il fera, cette année, des œuvres peintes sur les trottoirs.

Concerts gratuits

Les membres du groupe Alaclair Ensemble.

Le fait que Mural et les FrancoFolies n’aient plus lieu en même temps va permettre à Mural d’accueillir plus de groupes francophones en plus du hip-hop anglo et de la musique électro. Mural présentera notamment les artistes locaux Milk & Bone et Choses sauvages le 7 juin, Moonshine le 8 juin et Alaclair Ensemble le 12 juin. Une compétition internationale de danse aura lieu les 8 et 9 juin, et une soirée LGBTQ+, le 14 juin. La programmation musicale détaillée sera dévoilée d’ici à la fin de mai. La zone des 10 spectacles gratuits a été réaménagée pour permettre une meilleure expérience de concert. Mural dispose d’un budget d’environ 1,9 million pour cette présentation.

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