L'Italie a récupéré un grand nombre d'oeuvres d'art et de pièces archéologiques volées, stockées par un antiquaire britannique dans un entrepôt en Suisse, a annoncé mardi son ministère de la Culture.

Le butin, d'une valeur de neuf millions d'euros, a été découvert lors d'une opération policière conjointe en 2014 dans un entrepôt du port franc de Genève loué par le Britannique Robin Symes, marchand d'art déjà condamné pour trafic d'antiquités.

«Quatre-cinq caisses contenant des dizaines de milliers de pièces archéologiques d'une qualité exceptionnelle» ont été restituées à l'Italie en janvier, a révélé le ministre italien de la Culture, Dario Franceschini, lors d'une présentation à la presse d'une partie de ces objets.

Des sarcophages étrusques peints représentant des figures humaines, un sarcophage romain, des statues de marbre d'animaux, des fragments d'un pavement et de murs d'un temple, datant tous entre le septième siècle avant Jésus-Christ et le deuxième siècle de notre ère, ont été ainsi présentés aux journalistes.

«Ils ont été volés dans des sites de fouilles en Sicile, dans les Pouilles, en Campanie et en Calabre dans les années 70 et 80», a précisé le procureur italien Giancarlo Capaldo, expliquant que ce lot avait été caché dans le port franc il y a plusieurs décennies.

Le procureur a expliqué que le stratagème consistait à restaurer les statues, les pavements et les sarcophages et à les vendre à des clients au Japon, en Allemagne et dans d'autres régions du monde grâce à des documents d'origine falsifiés.

Cette prise «est l'une des plus importantes des dernières décennies», s'est félicité M. Franceschini, ajoutant que les oeuvres d'art seraient restaurées et rendues aux régions d'Italie d'où elles provenaient.