Un échange entre artistes français et inuits a été initié avec deux jeunes étudiantes des Beaux-arts de Paris en résidence au Nunavik, et en retour deux sculpteurs inuits seront accueillis l'an prochain en France.

Jusqu'ici «ma sculpture était plutôt abstraite et je me suis rendue compte que je pouvais évoluer vers une approche plus figurative», a expliqué vendredi Cécilia Breuil qui vient de passer trois semaines au contact de sculpteurs inuits.

Cécilia Breuil, 24 ans, et Anaïs Ang, 26 ans, toutes deux élèves de l'École nationale supérieure des Beaux-arts de Paris, ont passé trois semaines à Aupaluk, petit village du Nunavik dans le cadre des ateliers annuels d'art de cette région.

Plus habituées à façonner la terre, ces deux jeunes artistes ont découvert la sculpture sur pierre, et l'art du Nord québécois souvent traité par le rapport à la vie animale, objet de la vie quotidienne des Inuits avec la chasse et la pêche.

«Je n'avais jamais travaillé la pierre», a expliqué Anaïs Ang, toute nouvelle venue à la sculpture après un travail sur l'image, la chorégraphie et le travail de matières plus souples.

C'est au mois de mai prochain que deux jeunes Inuits seront accueillis à Paris dans le cadre de ce programme d'artistes en résidences croisées «occasion unique d'instaurer un dialogue entre les cultures», a indiqué Nicolas Chibaeff, consul général de France à Québec.