Le mouvement de grève qui a affecté la National Gallery, un des plus grands musées de Londres, depuis plus de 100 jours s'est terminé vendredi sans que les revendications des grévistes n'aient été entendues.

La grève illimitée avait été lancée début août pour protester contre un plan de privatisation des services aux visiteurs. Dans le cadre de ce plan, la direction du musée a signé un contrat de cinq ans avec la compagnie privée Securitas qui s'occupe désormais de l'accueil des visiteurs et de la sécurité des oeuvres exposées.

Les 230 grévistes, la majorité étant des membres du syndicat des services publics et commerciaux (PCS), réclamaient également la réintégration d'une représentante syndicale licenciée pendant la grève.

S'ils ont été entendus sur ce dernier point, ils n'ont pas eu gain de cause sur leur principale revendication, qui était une annulation du plan de privatisation.

«Nous pensons toujours que la privatisation n'était pas nécessaire, mais nous allons travailler avec la nouvelle société (Securitas) et le musée pour garantir une bonne transition et, surtout, pour faire en sorte que les normes soient respectées dans cette institution de renommée mondiale», a commenté le secrétaire général de PCS, Mark Serwotka, qui avait reçu le soutien de Jeremy Corbyn, le nouveau patron du Parti travailliste, durant la grève.

Pendant le mouvement, le musée, situé sur Trafalgar Square, est resté ouvert, mais certaines des plus illustres collections étaient inaccessibles.

La National Gallery possède une vaste collection d'oeuvres du XIIIe au XIXe siècle. Lors de la saison 2013-2014, près de six millions de visiteurs ont pu y admirer des pièces maîtresses de Van Gogh, Van Eyck, Botticelli ou Léonard de Vinci.